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 [Jour V] Mais il était si timide avec elle, qu’ayant fini par la posséder ce soir-là ...

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Arthur
Barbier mal rasé
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Arthur

Masculin Date d'inscription : 22/07/2009
Humeur : [tu kite e tɔ̃be amuʁø]

[Jour V] Mais il était si timide avec elle, qu’ayant fini par la posséder ce soir-là ... Empty
Message(#) Sujet: [Jour V] Mais il était si timide avec elle, qu’ayant fini par la posséder ce soir-là ... [Jour V] Mais il était si timide avec elle, qu’ayant fini par la posséder ce soir-là ... EmptyMar 30 Aoû 2011 - 22:00

__ Les amoureux ont des rituels, des codes, des langages secrets. Dans le lexique sentimental d’Odette et de Swann, le mot ‘catleyas’ apparaît à l’occasion d’un trajet en voiture. Un écart du cheval cause du désordre dans le décolleté d’Odette, déplaçant les orchidées, les catleyas, que celle-ci y a disposé. Swann s’improvisant subitement expert en art du bouquet, saisit le prétexte d’arranger les fleurs pour poser pour la première fois les mains sur Odette, faisant ainsi de ce mot ‘catleyas’ un joyau de la langue de Proust et un synonyme universel de volupté.

__ Mais il était si timide avec elle, qu’ayant fini par la posséder ce soir-là, en commençant par arranger ses catleyas, soit crainte de la froisser, soit peur de paraître rétrospectivement avoir menti, soit manque d’audace pour formuler une exigence plus grande que celle-là (qu’il pouvait renouveler puisqu’elle n’avait pas fâché Odette la première fois), les jours suivants il usa du même prétexte. Si elle avait des catleyas à son corsage, il disait : « C’est malheureux, ce soir, les catleyas n’ont pas besoin d’être arrangés, ils n’ont pas été déplacés comme l’autre soir ; il me semble pourtant que celui-ci n’est pas très droit. Je peux voir s’ils ne sentent pas plus que les autres ? » Ou bien, si elle n’en avait pas : « Oh ! pas de catleyas ce soir, pas moyen de me livrer à mes petits arrangements. » De sorte que, pendant quelque temps, ne fut pas changé l’ordre qu’il avait suivi le premier soir, en débutant par des attouchements de doigts et de lèvres sur la gorge d’Odette, et que ce fut par eux encore que commençaient chaque fois ses caresses ; et, bien plus tard quand l’arrangement (ou le simulacre d’arrangement) des catleyas, fut depuis longtemps tombé en désuétude, la métaphore « faire catleya » devenue un simple vocable qu’ils employaient sans y penser quand ils voulaient signifier l’acte de la possession physique — où d’ailleurs l’on ne possède rien — survécut dans leur langage, où elle le commémorait, à cet usage oublié. Et peut-être cette manière particulière de dire « faire l’amour » ne signifiait-elle pas exactement la même chose que ses synonymes. On a beau être blasé sur les femmes, considérer la possession des plus différentes comme toujours la même et connue d’avance, elle devient au contraire un plaisir nouveau s’il s’agit de femmes assez difficiles — ou crues telles par nous — pour que nous soyons obligés de la faire naître de quelque épisode imprévu de nos relations avec elles, comme avait été la première fois pour Swann l’arrangement des catleyas.

https://www.youtube.com/watch?v=UHpnOo2f--8
Franz Schubert, Divertissement à la Hongroise en sol mineur opus 54 D 818 (piano à quatre mains).


Eurydia est morte. Elle incarnait le personnage de Mme de Saint-Euverte (simple villageoise).
Deass est mort. Il incarnait le personnage du Baron de Charlus (ancien).

Vous avez jusqu'à 22h le jeudi 1er septembre 2011 pour envoyer au bûcher la personne que vous soupçonnez.
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Arthur
Barbier mal rasé
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Arthur

Masculin Date d'inscription : 22/07/2009
Humeur : [tu kite e tɔ̃be amuʁø]

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Message(#) Sujet: Re: [Jour V] Mais il était si timide avec elle, qu’ayant fini par la posséder ce soir-là ... [Jour V] Mais il était si timide avec elle, qu’ayant fini par la posséder ce soir-là ... EmptyMar 30 Aoû 2011 - 22:08

Oracle est votre nouveau capitaine.
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Mumus_Sept
Chasseur désarmé
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Mumus_Sept

Masculin Date d'inscription : 16/06/2011
Localisation : Rouen

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Message(#) Sujet: Re: [Jour V] Mais il était si timide avec elle, qu’ayant fini par la posséder ce soir-là ... [Jour V] Mais il était si timide avec elle, qu’ayant fini par la posséder ce soir-là ... EmptyMar 30 Aoû 2011 - 22:10

Bon les gens là on est mal, très mal. En fait je crois qu'on a définitivement perdu vu que, je pense, la louve résistante est en jeu.
Le dévoilement de Deass au J3 a fait mal. :/

Joueurs restants: Schrenki/ Oracle/ Murollatem/ Clow/ Mumus_Sept/ One_Shoot/ Luffy.
Rôles restants: LG Résistant/ LG Insondable/ LG/ LG/ Voleur/ SV/ SV/ SV/ Idiot.

Vu que Maléfique a parlé de l'insondable, c'est qu'il n'était pas au talon. C'est donc probablement un simple LG qu'il a écarté.

JE VOTE CONTRE CLOW!

Qui m'aime me suive. Laughing
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Murollatem
Sorcière empoisonnée
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Murollatem

Masculin Date d'inscription : 31/08/2010

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Message(#) Sujet: Re: [Jour V] Mais il était si timide avec elle, qu’ayant fini par la posséder ce soir-là ... [Jour V] Mais il était si timide avec elle, qu’ayant fini par la posséder ce soir-là ... EmptyMar 30 Aoû 2011 - 22:11

Hum, je pensais vraiment Gretel loup, je n’ai pas trop compris, j’associais son attitude défaitiste au fait qu’il soit démasqué.

En même temps ce bûcher express sans contre-tendance à part celle sur de schrenki et clow aurait du me mettre la puce à l’oreille.

Cela dit, j'ai toujours un immense doute sur Clow mais Mumus descend grandement dans mes feelings avec ses "certitudes".

Sinon j’ai un petit coup de gueule à faire sur cette partie en ce moment.
Je veux bien qu’il y a toujours des évènements IRL mais je trouve que beaucoup de joueurs se retranchent derrière une inactivité nuisible. Je tiens à préciser que je serai absent demain et jeudi en grande partie mais
je compte bien faire un bon post jeudi en fin de journée.
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Oracle
Vagabond sédentaire
Vagabond sédentaire
Oracle

Féminin Date d'inscription : 28/04/2009

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Message(#) Sujet: Re: [Jour V] Mais il était si timide avec elle, qu’ayant fini par la posséder ce soir-là ... [Jour V] Mais il était si timide avec elle, qu’ayant fini par la posséder ce soir-là ... EmptyMer 31 Aoû 2011 - 11:09

Bonjour tout le monde, je serai un peu plus présente au cours de ces deux jours, et tant mieux puisque je vois qu'on m'a refilé le capitanat. Autant le dire le village est très mal, et aujourd'hui nous n'avons plus le choix.
J'aurais plutôt tendance à avoir confiance en Mumus et Murollatem pour la simple raison qu'ils font tout pour sauver le village de ce fléau que sont les loups.
Pour One_Shoot j'avais plutôt une bonne impression au vu de sa campagne, et quelqu'un avait dit que le loup insondable n'aurait pas pris le risque de se présenter, et sachant que Deass et Gretel sont morts villageois, j'espère que c'est la bonne hypothèse.

Restent Clow, Luffy et Schrenki... Qui je pense sont les trois loups restants. (Je rappelle que Maléfique savait qu'il restait trois loups, il en a fait part dans un de ses posts)
Luffy déjà par rapport au conflit du début, à la pseudo révélation voyante.
Schrenki, j'avais un feeling plutôt neutre parce que j'ai du mal à me faire une opinion. C'est celui dont je suis le moins sûre, et donc je ne pense pas voter contre lui... mais déjà par rapport à mes déductions c'est le seul possible sauf si je me trompe sur l'un de mes trois innocentés.
Quant à Clow, mis à part les arguments déjà évoqués contre elle, j'ai remarqué une chose dans son discours, Maléfique avait remarqué aussi, et il avait dit qu'il lui laissait le bénéfice du doute à ce sujet. Maléfique avait sondé Eurydia villageoise, il l'avait écrit dans le titre, Clow a rebondi sur ça pour se faire bien voir, seulement elle a commis une erreur, elle s'est montrée encore plus sûre que lui de l'innocence d'Eurydia alors qu'elle aurait pû être la louve insondable. Et donc qui est sûr de l'innocence des personnes ? Les loups, bien sûr !

Mon vote se dirigera contre Clow, et il faut que nous soyons soudés pour la simple et bonne raison que si nous commençons à nous éparpiller maintenant, ça serait donner la victoire aux loups.
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Schrenki
Meneur déboussolé
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Masculin Date d'inscription : 27/02/2011
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Message(#) Sujet: Re: [Jour V] Mais il était si timide avec elle, qu’ayant fini par la posséder ce soir-là ... [Jour V] Mais il était si timide avec elle, qu’ayant fini par la posséder ce soir-là ... EmptyMer 31 Aoû 2011 - 12:52

Oui je sais je suis peu présent et je m'en excuse. J'ai d'ailleurs demandé mon remplacement sur la 111 et je ne reprendrai les parties qu'en octobre après celle-ci, quand j'aurais plus de temps à vous consacrer.

Pour moi un voire 2 loups sont dans les votants contre Gretel. C'est donc vers l'un d'eux que mon vote ira. Je ne vois pas vriament comme tout ceux qui innocentent de suite Mumus. Hier il invitait tout le monde à voter contre Clow et pourtant on te retrouve dans la liste des votants contre Gretel. Alos OK il était suspect pour toi, mais pourquoi ne pas voter Clow???

A Muro: je n'ai jamais mis le fait d'être nouveau comme excuse. J'ai simplement expliqué mon peu d'implication par ma non présence.

@Oracle: je vais te voir du bon côte pour la simple et bonne raison que si tu ne l'es pas, on est très très mal. Clow est suspecte OK, surtout qu'elle m'a suivi sur mon vote contre Mumus. Et je prends bien note de ce que tu penses d'elle. Je n'avais moi-même pas remarque le détail dont tu parles.
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Mumus_Sept
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Masculin Date d'inscription : 16/06/2011
Localisation : Rouen

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Message(#) Sujet: Re: [Jour V] Mais il était si timide avec elle, qu’ayant fini par la posséder ce soir-là ... [Jour V] Mais il était si timide avec elle, qu’ayant fini par la posséder ce soir-là ... EmptyMer 31 Aoû 2011 - 17:13

J'ai voté contre Clow mais si demain je suis toujours en vie mon vote se portera vers Schrenki.
Honnêtement, comment peux-tu te prétendre villageois sachant que ton plus gros post depuis le début de la partie fait 7 lignes? (j'ai compté). En plus tu as voté dans la masse contre des villageois à chaque fois.

Par ailleurs, j'ai deux questions à poser à notre MJ:
-Il n'y a bien qu'un seul PAD pour les loups c'est ça?
-One_Shoot va-t-il être remplacé? foudroyé? Si oui, quand?


EDIT= Ok Arthur, merci. =) Dans ce cas je demande à l'idiot de se dévoiler.


Dernière édition par Mumus_Sept le Mer 31 Aoû 2011 - 17:38, édité 1 fois
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Arthur
Barbier mal rasé
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Masculin Date d'inscription : 22/07/2009
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Message(#) Sujet: Re: [Jour V] Mais il était si timide avec elle, qu’ayant fini par la posséder ce soir-là ... [Jour V] Mais il était si timide avec elle, qu’ayant fini par la posséder ce soir-là ... EmptyMer 31 Aoû 2011 - 17:16

Mumus_Sept a écrit:
Par ailleurs, j'ai deux questions à poser à notre MJ:
-Il n'y a bien qu'un seul PAD pour les loups c'est ça?
-One_Shoot va-t-il être remplacé? foudroyé? Si oui, quand?

- Un seul PAD pour les loups.
- One_Shoot sera remplacé s'il ne participe pas aujourd'hui.
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Schrenki
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Schrenki

Masculin Date d'inscription : 27/02/2011
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Message(#) Sujet: Re: [Jour V] Mais il était si timide avec elle, qu’ayant fini par la posséder ce soir-là ... [Jour V] Mais il était si timide avec elle, qu’ayant fini par la posséder ce soir-là ... EmptyMer 31 Aoû 2011 - 19:12

@Mumus: je me prétends peut être villageois parce que je le suis non ? Oui mon plus gros post fait 7 lignes. Je suis déjà venu m'expliquer, je ne vais pas m'excuser pendant 107 ans non plus... Et j'ai voté dans la masse contre des villageois? Je l'ai fait qu'en jour 2 avec Quentin, tu l'as fait hier avec Gretel. Donc cet argument venant de toi: Razz

Je n'ai fais cela qu'en jour 2 en votant contre Quentin. Et qui a fait cela avec moi? Gretel, Oracle et Maléfique. Bizarre que tu ne reproche rien à Oracle non? Tu la laisse d'ailleurs bien tranquille alors que tu avais voté contre elle au jour 2. Elle n'est plus du tout suspecte à tes yeux???

D'ailleurs en y réfléchissant bien, je commence à avoir des soupçons sur toi Oracle. Je pense qu'un loup a du voter contre Quentin en se glissant dans la masse des votants contre lui et comme dit à mon précédant post, je pense qu'un loup au moins a voté contre Gretel. La seule personne a avoir fait les deux, c'est toi... Mais du coup, enfoncerais-tu une compère pour te sauver (Clow). Je pense que oui. Mais deux loups le feraient-ils? J'en suis moins sûr... Quelque chose me chiffonne entre Mumus, Oracle et Clow.
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Clow
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Féminin Date d'inscription : 20/06/2011
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Message(#) Sujet: Re: [Jour V] Mais il était si timide avec elle, qu’ayant fini par la posséder ce soir-là ... [Jour V] Mais il était si timide avec elle, qu’ayant fini par la posséder ce soir-là ... EmptyJeu 1 Sep 2011 - 0:05

Le village est très mal en point, et d'après ce que j'ai pu lire je suis moi-même en mauvaise posture. Vous voulez vraiment qu'on perde ? J'espère que vous allez réaliser que ça serait une erreur de voter contre moi. Quoi qu'il advienne je vote contre Mumus, mais je ne ferais pas de chantage affectif pour que des gens me suivent, je compte juste sur leur bon sens.

Mumus me trouve louche mais c'est réciproque ! J'ai déjà donné mes arguments hier puisque j'avais voté contre lui. Je peux juste ajouter que son changement de vote hier prouve qu'il a une attitude étrange... Il semble sûr de ma culpabilité et ce depuis de nombreux jours, mais il finit par voter contre Gretel. A part pour brouiller les pistes je ne vois pas l'intérêt. Mais c'est bien joué de sa part de m'avoir épargnée jusqu'ici, il peut ainsi détourner l'attention du village.

Voilà, j'espère que vous croirez en mon innocence. Si vous voulez me sauver, vous savez quoi faire. Je sais que jusqu'ici je n'ai pas débusqué de loups, mais c'est le cas de tout le monde ici présent, et cette fois je suis vraiment sûre de moi, et en plus je sais que je suis villageoise.
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Arthur
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Masculin Date d'inscription : 22/07/2009
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Message(#) Sujet: Re: [Jour V] Mais il était si timide avec elle, qu’ayant fini par la posséder ce soir-là ... [Jour V] Mais il était si timide avec elle, qu’ayant fini par la posséder ce soir-là ... EmptyJeu 1 Sep 2011 - 11:00

Il vous reste onze heures pour voter par message privé.
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One_Shoot
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Masculin Date d'inscription : 23/06/2011

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Message(#) Sujet: Re: [Jour V] Mais il était si timide avec elle, qu’ayant fini par la posséder ce soir-là ... [Jour V] Mais il était si timide avec elle, qu’ayant fini par la posséder ce soir-là ... EmptyJeu 1 Sep 2011 - 14:06

Le Pad ne sert que contre l'idiot en faite ?

Sinon je n'ai aucune idée de qui peut bien être les loups roi
J'ai pas vraiment suivie le débat au vu de ma partie.
Donc je ne peut pas être loup si ? Enfin si çà m'innocente roi

Désolé de mon absence. Je vais voter ce soir contre Luffy, qui m'aime me suive Razz
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Murollatem
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Masculin Date d'inscription : 31/08/2010

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Message(#) Sujet: Re: [Jour V] Mais il était si timide avec elle, qu’ayant fini par la posséder ce soir-là ... [Jour V] Mais il était si timide avec elle, qu’ayant fini par la posséder ce soir-là ... EmptyJeu 1 Sep 2011 - 19:40

Les loups ont padé Deass vu qu'on a toujours eu des morts, donc il avait sûrement prévu de le faire depuis un temps car deass n’a pas dit grand chose hier, ce qui me fait mal voir Luffy qui faisait tout le temps de la lèche sur Deass. Je croyais au départ que c’est parce qu’il connaît les habitudes de jeu de Deass, en fait c'était une tentative pour récupérer le capitanat après que d’autres loups jettent le doute sur Deass. Je remercie Deass de ne pas être tombé dans le panneau.

Mumus je ne vois pas quoi sur quoi tu te bases pour dire que c’est un simple loup écarté.

Schrenki je n’ai pas compris ton nouveau, je ne t’ai jamais accusé d’être nouveau que je sache. Schrenki tu ne vois pas pourquoi Mumus serait villageois. Moi je vois une bonne raison c’est qu’il s’est clairement opposé à Clow que je pense toujours louve et à toi. Vu qu’il reste trois loups, il ne peut pas s’être opposé à autant de joueurs selon moi. Tu cherches à l’enfoncer sur son non vote contre clow hier alors que tu oublies totalement le bûcher où clow a failli y passer.

Clow « Le village est très mal en point, et d'après ce que j'ai pu lire je suis moi-même en mauvaise posture. Vous voulez vraiment qu'on perde ? » la responsabilité est partagée clow. Rejeter la faute sur les autres parce que tu peux y passer c’est vraiment très lupin. Je n’aime pas ta façon de t’associer au « village » mal en point.

One_Shoot, je suppose que tu es notre idiot vu ton post. Je ne te trouve pas très malin d’être aussi clair alors que tu aurais pu aider en étant encore discret et faire perdre un bûcher au loup.

Comme oracle, j’aurais tendance à penser que clow, schrenki et Luffy sont loups.
Comme par hasard, Luffy n’étais pas là lors du bûcher de clow. Je pense que Schrenki nous pousse à voir deux loups sur Gretel car en fait il n’y en a qu’un seul Luffy et que les autres ont pu préparer ce bûcher en pensant voter Mumus suite à l’attitude de Gretel.
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Arthur
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Masculin Date d'inscription : 22/07/2009
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Message(#) Sujet: Re: [Jour V] Mais il était si timide avec elle, qu’ayant fini par la posséder ce soir-là ... [Jour V] Mais il était si timide avec elle, qu’ayant fini par la posséder ce soir-là ... EmptyJeu 1 Sep 2011 - 22:00

__ Il n’allait chez elle que le soir, et il ne savait rien de l’emploi de son temps pendant le jour, pas plus que de son passé, au point qu’il lui manquait même ce petit renseignement initial qui, en nous permettant de nous imaginer ce que nous ne savons pas, nous donne envie de le connaître. Aussi ne se demandait-il pas ce qu’elle pouvait faire, ni quelle avait été sa vie. Il souriait seulement quelquefois en pensant qu’il y a quelques années, quand il ne la connaissait pas, on lui avait parlé d’une femme qui, s’il se rappelait bien, devait certainement être elle, comme d’une fille, d’une femme entretenue, une de ces femmes auxquelles il attribuait encore, comme il avait peu vécu dans leur société, le caractère entier, foncièrement pervers, dont les dota longtemps l’imagination de certains romanciers. Il se disait qu’il n’y a souvent qu’à prendre le contre-pied des réputations que fait le monde pour juger exactement une personne quand à un tel caractère il opposait celui d’Odette, bonne, naïve, éprise d’idéal, presque si incapable de ne pas dire la vérité, que l’ayant un jour priée, pour pouvoir dîner seul avec elle, d’écrire aux Verdurin qu’elle était souffrante, le lendemain, il l’avait vue, devant Mme Verdurin qui lui demandait si elle allait mieux, rougir, balbutier et refléter malgré elle, sur son visage, le chagrin, le supplice que cela lui était de mentir, et, tandis qu’elle multipliait dans sa réponse les détails inventés sur sa prétendue indisposition de la veille, avoir l’air de faire demander pardon par ses regards suppliants et sa voix désolée de la fausseté de ses paroles.

https://www.youtube.com/watch?v=x5tQQ3hqleE
Camille Saint-Saens, Introduction et rondo capriccioso en la mineur opus 28.


__ Pour Swann, c’est bientôt le temps de la désillusion.

__ Sauf en lui demandant la petite phrase de Vinteuil au lieu de la Valse des Roses, Swann ne cherchait pas à lui faire jouer plutôt des choses qu’il aimât, et pas plus en musique qu’en littérature, à corriger son mauvais goût. Il se rendait bien compte qu’elle n’était pas intelligente. En lui disant qu’elle aimerait tant qu’il lui parlât des grands poètes, elle s’était imaginé qu’elle allait connaître tout de suite des couplets héroïques et romanesques dans le genre de ceux du vicomte de Borelli, en plus émouvant encore. Pour Ver Meer de Delft, elle lui demanda s’il avait souffert par une femme, si c’était une femme qui l’avait inspiré, et Swann lui ayant avoué qu’on n’en savait rien, elle s’était désintéressée de ce peintre. Elle disait souvent : « Je crois bien, la poésie, naturellement, il n’y aurait rien de plus beau si c’était vrai, si les poètes pensaient tout ce qu’ils disent. Mais bien souvent, il n’y a pas plus intéressé que ces gens-là. J’en sais quelque chose, j’avais une amie qui a aimé une espèce de poète. Dans ses vers il ne parlait que de l’amour, du ciel, des étoiles. Ah ! ce qu’elle a été refaite ! Il lui a croqué plus de trois cent mille francs. » Si alors Swann cherchait à lui apprendre en quoi consistait la beauté artistique, comment il fallait admirer les vers ou les tableaux, au bout d’un instant, elle cessait d’écouter, disant : « Oui… je ne me figurais pas que c’était comme cela. » Et il sentait qu’elle éprouvait une telle déception qu’il préférait mentir en lui disant que tout cela n’était rien, que ce n’était encore que des bagatelles, qu’il n’avait pas le temps d’aborder le fond, qu’il y avait autre chose. Mais elle lui disait vivement : « Autre chose ? quoi ?… Dis-le alors », mais il ne le disait pas, sachant combien cela lui paraîtrait mince et différent de ce qu’elle espérait, moins sensationnel et moins touchant, et craignant que, désillusionnée de l’art, elle ne le fût en même temps de l’amour.

https://www.youtube.com/watch?v=FCU7YyTtX4A
Gabriel Fauré, Après un rêve.


__ Certes, elle avait la prétention d’aimer les « antiquités » et prenait un air ravi et fin pour dire qu’elle adorait passer toute une journée à « bibeloter », à chercher « du bric-à-brac », des choses « du temps ». Bien qu’elle s’entêtât dans une sorte de point d’honneur (et semblât pratiquer quelque précepte familial) en ne répondant jamais aux questions et en ne « rendant pas de comptes » sur l’emploi de ses journées, elle parla une fois à Swann d’une amie qui l’avait invitée et chez qui tout était « de l’époque ». Mais Swann ne put arriver à lui faire dire quelle était cette époque. Pourtant, après avoir réfléchi, elle répondit que c’était « moyenâgeux ». Elle entendait par là qu’il y avait des boiseries. Quelque temps après elle lui reparla de son amie et ajouta, sur le ton hésitant et de l’air entendu dont on cite quelqu’un avec qui on a dîné la veille et dont on n’avait jamais entendu le nom, mais que vos amphitryons avaient l’air de considérer comme quelqu’un de si célèbre qu’on espère que l’interlocuteur saura bien de qui vous voulez parler : « Elle a une salle à manger… du… dix-huitième ! » Elle trouvait du reste cela affreux, nu, comme si la maison n’était pas finie, les femmes y paraissaient affreuses et la mode n’en prendrait jamais. Enfin, une troisième fois, elle en reparla et montra à Swann l’adresse de l’homme qui avait fait cette salle à manger et qu’elle avait envie de faire venir, quand elle aurait de l’argent, pour voir s’il ne pourrait pas lui en faire, non pas certes une pareille, mais celle qu’elle rêvait et que, malheureusement, les dimensions de son petit hôtel ne comportaient pas, avec de hauts dressoirs, des meubles Renaissance et des cheminées comme au château de Blois. Ce jour-là, elle laissa échapper devant Swann ce qu’elle pensait de son habitation du quai d’Orléans ; comme il avait critiqué que l’amie d’Odette donnât non pas dans le Louis XVI, car, disait-il, bien que cela ne se fasse pas, cela peut être charmant, mais dans le faux ancien : « Tu ne voudrais pas qu’elle vécût comme toi au milieu de meubles cassés et de tapis usés », lui dit-elle, le respect humain de la bourgeoise l’emportant encore chez elle sur le dilettantisme de la cocotte.

https://www.youtube.com/watch?v=ueD33sF3be8
Francis Poulenc, texte de Jean Anouilh, Chemins de l'amour.


__ Non seulement Odette n'aime pas Swann, mais, écrit Proust, elle le trouvait « intellectuellement inférieur à ce qu’elle aurait cru ». Alors tel un chien quémandant une caresse d'un maître qui n'aimerait au fond que les chats, Swann cherche par tous les moyens à recueillir de cette femme aux joues pâles des parcelles intimes de sentiments.

__ Souvent elle avait des embarras d’argent et, pressée par une dette, le priait de lui venir en aide. Il en était heureux comme de tout ce qui pouvait donner à Odette une grande idée de l’amour qu’il avait pour elle, ou simplement une grande idée de son influence, de l’utilité dont il pouvait lui être. Sans doute si on lui avait dit au début : « c’est ta situation qui lui plaît », et maintenant : « c’est pour ta fortune qu’elle t’aime », il ne l’aurait pas cru, et n’aurait pas été d’ailleurs très mécontent qu’on se la figurât tenant à lui — qu’on les sentît unis l’un à l’autre — par quelque chose d’aussi fort que le snobisme ou l’argent. Mais, même s’il avait pensé que c’était vrai, peut-être n’eût-il pas souffert de découvrir à l’amour d’Odette pour lui cet état plus durable que l’agrément ou les qualités qu’elle pouvait lui trouver : l’intérêt, l’intérêt qui empêcherait de venir jamais le jour où elle aurait pu être tentée de cesser de le voir. Pour l’instant, en la comblant de présents, en lui rendant des services, il pouvait se reposer sur des avantages extérieurs à sa personne, à son intelligence, du soin épuisant de lui plaire par lui-même. Et cette volupté d’être amoureux, de ne vivre que d’amour, de la réalité de laquelle il doutait parfois, le prix dont en somme il la payait, en dilettante, de sensations immatérielles, lui en augmentait la valeur — comme on voit des gens incertains si le spectacle de la mer et le bruit de ses vagues sont délicieux, s’en convaincre ainsi que de la rare qualité de leurs goûts désintéressés, en louant cent francs par jour la chambre d’hôtel qui leur permet de les goûter.

https://www.youtube.com/watch?v=jYYTPYDyNJ4
Jacques Offenbach, Lettre de la Périchole.


__ Peu à peu, les écailles tombent des yeux de Swann. Après avoir admis dans un éclair de lucidité qu'il entretient bel et bien Odette, mais refusant cependant d'attribuer à celle-ci l'étiquette de femme entretenue, persuadé qu'il est d'être le premier et surtout le seul à lui envoyer des billets de mille francs, Swann commence à ressentir les premiers tourments de la jalousie.

__ Bien que Swann n’eût encore jamais pris bien sérieusement ombrage de l’amitié d’Odette pour tel ou tel fidèle, il éprouvait une douceur profonde à l’entendre avouer ainsi devant tous, avec cette tranquille impudeur, leurs rendez-vous quotidiens du soir, la situation privilégiée qu’il avait chez elle et la préférence pour lui qui y était impliquée. Certes Swann avait souvent pensé qu’Odette n’était à aucun degré une femme remarquable, et la suprématie qu’il exerçait sur un être qui lui était si inférieur n’avait rien qui dût lui paraître si flatteur à voir proclamer à la face des « fidèles », mais depuis qu’il s’était aperçu qu’à beaucoup d’hommes Odette semblait une femme ravissante et désirable, le charme qu’avait pour eux son corps avait éveillé en lui un besoin douloureux de la maîtriser entièrement dans les moindres parties de son cœur. Et il avait commencé d’attacher un prix inestimable à ces moments passés chez elle le soir, où il l’asseyait sur ses genoux, lui faisait dire ce qu’elle pensait d’une chose, d’une autre, où il recensait les seuls biens à la possession desquels il tînt maintenant sur terre. Aussi, après ce dîner, la prenant à part, il ne manqua pas de la remercier avec effusion, cherchant à lui enseigner selon les degrés de la reconnaissance qu’il lui témoignait, l’échelle des plaisirs qu’elle pouvait lui causer, et dont le suprême était de le garantir, pendant le temps que son amour durerait et l’y rendrait vulnérable, des atteintes de la jalousie.

__ Swann épie, espionne, guette, questionne, se torture, Odette pendant ce temps ment, esquive, ruse, se ferme.

__ Mais aussitôt sa jalousie, comme si elle était l’ombre de son amour, se complétait du double de ce nouveau sourire qu’elle lui avait adressé le soir même — et qui, inverse maintenant, raillait Swann et se chargeait d’amour pour un autre — de cette inclinaison de sa tête mais renversée vers d’autres lèvres, et, données à un autre, toutes les marques de tendresse qu’elle avait eues pour lui. Et tous les souvenirs voluptueux qu’il emportait de chez elle étaient comme autant d’esquisses, de « projets » pareils à ceux que vous soumet un décorateur, et qui permettaient à Swann de se faire une idée des attitudes ardentes ou pâmées qu’elle pouvait avoir avec d’autres. De sorte qu’il en arrivait à regretter chaque plaisir qu’il goûtait près d’elle, chaque caresse inventée et dont il avait eu l’imprudence de lui signaler la douceur, chaque grâce qu’il lui découvrait, car il savait qu’un instant après, elles allaient enrichir d’instruments nouveaux son supplice.

https://www.youtube.com/watch?v=_Dv3ZPDMRKU
Claude Debussy, Pelleas et Mélisande.


__ Dévoré de jalousie, ayant appris à force d'insister ce qu'il savait au fond de lui-même mais dont il aurait préféré ne jamais entendre la réalité crue de la bouche d'Odette, à savoir que celle-ci a eu des relations amoureuses avec des femmes, Swann ne s'attaque cependant pas tout de suite à la femme aimée.
Ainsi ayant bâti strates par strates l'univers étouffant des Verdurin entre descriptions objectives et sous-entendus grinçants d'ironie, Proust permet en quelques phrases à son personnage, non seulement de démolir les Verdurin, mais aussi de résumer en de manière cinglante ce qu'est réellement ce petit clan.

__ Swann le renvoya, il voulait marcher et ce fut à pied, par le Bois, qu’il rentra. Il parlait seul, à haute voix, et sur le même ton un peu factice qu’il avait pris jusqu’ici quand il détaillait les charmes du petit noyau et exaltait la magnanimité des Verdurin. Mais de même que les propos, les sourires, les baisers d’Odette lui devenaient aussi odieux qu’il les avait trouvés doux, s’ils étaient adressés à d’autres que lui, de même, le salon des Verdurin, qui tout à l’heure encore lui semblait amusant, respirant un goût vrai pour l’art et même une sorte de noblesse morale, maintenant que c’était un autre que lui qu’Odette allait y rencontrer, y aimer librement, lui exhibait ses ridicules, sa sottise, son ignominie.
Il se représentait avec dégoût la soirée du lendemain à Chatou. « D’abord cette idée d’aller à Chatou ! Comme des merciers qui viennent de fermer leur boutique ! Vraiment ces gens sont sublimes de bourgeoisisme, ils ne doivent pas exister réellement, ils doivent sortir du théâtre de Labiche ! »
Il y aurait là les Cottard, peut-être Brichot. « Est-ce assez grotesque cette vie de petites gens qui vivent les uns sur les autres, qui se croiraient perdus, ma parole, s’ils ne se retrouvaient pas tous demain à Chatou ! » Hélas ! il y aurait aussi le peintre, le peintre qui aimait à « faire des mariages », qui inviterait Forcheville à venir avec Odette à son atelier. Il voyait Odette avec une toilette trop habillée pour cette partie de campagne, « car elle est si vulgaire et surtout, la pauvre petite, elle est tellement bête !!! »

__ Il voyait le pianiste prêt à jouer la sonate Clair de lune et les mines de Mme Verdurin s’effrayant du mal que la musique de Beethoven allait faire à ses nerfs : « Idiote, menteuse ! s’écria-t-il, et ça croit aimer l’Art ! ». Elle dira à Odette, après lui avoir insinué adroitement quelques mots louangeurs pour Forcheville, comme elle avait fait si souvent pour lui : « Vous allez faire une petite place à côté de vous à M. de Forcheville. » « Dans l’obscurité ! maquerelle, entremetteuse ! ». « Entremetteuse », c’était le nom qu’il donnait aussi à la musique qui les convierait à se taire, à rêver ensemble, à se regarder, à se prendre la main. Il trouvait du bon à la sévérité contre les arts, de Platon, de Bossuet, et de la vieille éducation française.
En somme la vie qu’on menait chez les Verdurin et qu’il avait appelée si souvent « la vraie vie » lui semblait la pire de toutes, et leur petit noyau le dernier des milieux. « C’est vraiment, disait-il, ce qu’il y a de plus bas dans l’échelle sociale, le dernier cercle de Dante. »

https://www.youtube.com/watch?v=Bmwkx0tSvKc
Ludwig van Beethoven, Sonate au clair de Lune, Sonate n°14 en ut dièse mineur opus 27 n°2.


__ Si Swann vomit à présent le petit cercle, c'est parce qu'il en a été banni, ayant perdu contre madame Verdurin la bataille pour l'exclusivité de l'insignifiante Odette. Et par un retour de balancier absolument logique, empêché qu'il est désormais de voir Odette chaque jour, celle-ci devient de nouveau le centre de toutes ses pensées, le centre d'une véritable obsession, dont Proust en empathie absolue avec son personnage, ne nous épargne aucune des manifestations, jusqu'au plus absurde.

__ Mais quand elle était partie pour Dreux ou pour Pierrefonds — hélas, sans lui permettre d’y aller, comme par hasard, de son côté, car « cela ferait un effet déplorable », disait-elle — il se plongeait dans le plus enivrant des romans d’amour, l’indicateur des chemins de fer, qui lui apprenait les moyens de la rejoindre, l’après-midi, le soir, ce matin même ! Le moyen ? presque davantage : l’autorisation. Car enfin l’indicateur et les trains eux-mêmes n’étaient pas faits pour des chiens. Si on faisait savoir au public, par voie d’imprimés, qu’à huit heures du matin partait un train qui arrivait à Pierrefonds à dix heures, c’est donc qu’aller à Pierrefonds était un acte licite, pour lequel la permission d’Odette était superflue ; et c’était aussi un acte qui pouvait avoir un tout autre motif que le désir de rencontrer Odette, puisque des gens qui ne la connaissaient pas l’accomplissaient chaque jour, en assez grand nombre pour que cela valût la peine de faire chauffer des locomotives.
En somme elle ne pouvait tout de même pas l’empêcher d’aller à Pierrefonds s’il en avait envie ! Or, justement, il sentait qu’il en avait envie, et que s’il n’avait pas connu Odette, certainement il y serait allé. Il y avait longtemps qu’il voulait se faire une idée plus précise des travaux de restauration de Viollet-le-Duc. Et par le temps qu’il faisait, il éprouvait l’impérieux désir d’une promenade dans la forêt de Compiègne.
Ce n’était vraiment pas de chance qu’elle lui défendît le seul endroit qui le tentait aujourd’hui. Aujourd’hui ! S’il y allait, malgré son interdiction, il pourrait la voir aujourd’hui même ! Mais, alors que, si elle eût retrouvé à Pierrefonds quelque indifférent, elle lui eût dit joyeusement : « Tiens, vous ici ! », et lui aurait demandé d’aller la voir à l’hôtel où elle était descendue avec les Verdurin, au contraire si elle l’y rencontrait, lui, Swann, elle serait froissée, elle se dirait qu’elle était suivie, elle l’aimerait moins, peut-être se détournerait-elle avec colère en l’apercevant. « Alors, je n’ai plus le droit de voyager ! », lui dirait-elle au retour, tandis qu’en somme c’était lui qui n’avait plus le droit de voyager !

https://www.youtube.com/watch?v=8ijSrsu8aMs
Camille Saint-Saens, Concerto pour violoncelle n°1.


__ Le Temps, qui est aussi le principal sujet de l'oeuvre de Proust, finit par avoir raison de l'amour de Swann. Le Temps, mais aussi le retour à son milieu d'origine, celui de ses parents. Car le salut pour Swann devient possible lorsque, enfin détaché de la sphère d'influence du clan Verdurin et de sa médiocrité, il se souvient qu'avant d'être Swann il est le fils Swann.

__ À cet égard, cette personnalité que lui attribuait ma grand’tante, de « fils Swann », distincte de sa personnalité plus individuelle de Charles Swann, était celle où il se plaisait maintenant le mieux. Un jour que, pour l’anniversaire de la princesse de Parme (et parce qu’elle pouvait souvent être indirectement agréable à Odette en lui faisant avoir des places pour des galas, des jubilés), il avait voulu lui envoyer des fruits, ne sachant pas trop comment les commander, il en avait chargé une cousine de sa mère qui, ravie de faire une commission pour lui, lui avait écrit, en lui rendant compte qu’elle n’avait pas pris tous les fruits au même endroit, mais les raisins chez Crapote dont c’est la spécialité, les fraises chez Jauret, les poires chez Chevet, où elles étaient plus belles, etc. « chaque fruit visité et examiné un par un par moi ». Et en effet, par les remerciements de la princesse, il avait pu juger du parfum des fraises et du moelleux des poires. Mais surtout le « chaque fruit visité et examiné un par un par moi » avait été un apaisement à sa souffrance, en emmenant sa conscience dans une région où il se rendait rarement, bien qu’elle lui appartînt comme héritier d’une famille de riche et bonne bourgeoisie où s’étaient conservés héréditairement, tout prêts à être mis à son service dès qu’il le souhaitait, la connaissance des « bonnes adresses » et l’art de savoir bien faire une commande.

https://www.youtube.com/watch?v=djvsmlnR1iA
Frédéric Chopin, Mazurka n°30 opus 30.


__ Est-ce un sursaut d'orgueil qui détache peu à peu le fils Swann d'Odette, la demi-mondaine ? Non, c'est encore le Temps, qui encore et toujours fait son ouvrage, non pas de manière linéaire, mais malgré des accidents qui ne font pas perdre de vue l'objectif suprême de la guérison.

https://www.youtube.com/watch?v=LsdmtJ7x2Z4
Camille Saint-Saëns, Sonate n°1 en ré mineur opus 75.

__ Mais tout à coup ce fut comme si elle était entrée, et cette apparition lui fut une si déchirante souffrance qu’il dut porter la main à son cœur. C’est que le violon était monté à des notes hautes où il restait comme pour une attente, une attente qui se prolongeait sans qu’il cessât de les tenir, dans l’exaltation où il était d’apercevoir déjà l’objet de son attente qui s’approchait, et avec un effort désespéré pour tâcher de durer jusqu’à son arrivée, de l’accueillir avant d’expirer, de lui maintenir encore un moment de toutes ses dernières forces le chemin ouvert pour qu’il pût passer, comme on soutient une porte qui sans cela retomberait. Et avant que Swann eût eu le temps de comprendre, et de se dire : « C’est la petite phrase de la sonate de Vinteuil, n’écoutons pas ! » tous ses souvenirs du temps où Odette était éprise de lui, et qu’il avait réussi jusqu’à ce jour à maintenir invisibles dans les profondeurs de son être, trompés par ce brusque rayon du temps d’amour qu’ils crurent revenu, s’étaient réveillés et, à tire d’aile, étaient remontés lui chanter éperdument, sans pitié pour son infortune présente, les refrains oubliés du bonheur.
Au lieu des expressions abstraites « temps où j’étais heureux », « temps où j’étais aimé », qu’il avait souvent prononcées jusque-là et sans trop souffrir, car son intelligence n’y avait enfermé du passé que de prétendus extraits qui n’en conservaient rien, il retrouva tout ce qui de ce bonheur perdu avait fixé à jamais la spécifique et volatile essence ; il revit tout, les pétales neigeux et frisés du chrysanthème qu’elle lui avait jeté dans sa voiture, qu’il avait gardé contre ses lèvres — l’adresse en relief de la « Maison Dorée » sur la lettre où il avait lu : « Ma main tremble si fort en vous écrivant » — le rapprochement de ses sourcils quand elle lui avait dit d’un air suppliant : « Ce n’est pas dans trop longtemps que vous me ferez signe ? » ; il sentit l’odeur du fer du coiffeur par lequel il se faisait relever sa « brosse » pendant que Lorédan allait chercher la petite ouvrière, les pluies d’orage qui tombèrent si souvent ce printemps-là, le retour glacial dans sa victoria, au clair de lune, toutes les mailles d’habitudes mentales, d’impressions saisonnières, de créations cutanées, qui avaient étendu sur une suite de semaines un réseau uniforme dans lequel son corps se trouvait repris. À ce moment-là, il satisfaisait une curiosité voluptueuse en connaissant les plaisirs des gens qui vivent par l’amour. Il avait cru qu’il pourrait s’en tenir là, qu’il ne serait pas obligé d’en apprendre les douleurs ; comme maintenant le charme d’Odette lui était peu de chose auprès de cette formidable terreur qui le prolongeait comme un trouble halo, cette immense angoisse de ne pas savoir à tous moments ce qu’elle avait fait, de ne pas la posséder partout et toujours !

https://www.youtube.com/watch?v=oKgW8hAwS-c
Frédéric Chopin, Mazurka n°4 opus 33.


__ Jadis ayant souvent pensé avec terreur qu’un jour il cesserait d’être épris d’Odette, il s’était promis d’être vigilant, et dès qu’il sentirait que son amour commencerait à le quitter, de s’accrocher à lui, de le retenir. Mais voici qu’à l’affaiblissement de son amour correspondait simultanément un affaiblissement du désir de rester amoureux. Car on ne peut pas changer, c’est-à-dire devenir une autre personne, tout en continuant à obéir aux sentiments de celle qu’on n’est plus. Parfois le nom, aperçu dans un journal, d’un des hommes qu’il supposait avoir pu être les amants d’Odette, lui redonnait de la jalousie. Mais elle était bien légère et comme elle lui prouvait qu’il n’était pas encore complètement sorti de ce temps où il avait tant souffert — mais aussi où il avait connu une manière de sentir si voluptueuse — et que les hasards de la route lui permettraient peut-être d’en apercevoir encore furtivement et de loin les beautés, cette jalousie lui procurait plutôt une excitation agréable comme au morne Parisien qui quitte Venise pour retrouver la France, un dernier moustique prouve que l’Italie et l’été ne sont pas encore bien loin.

https://www.youtube.com/watch?v=iuLJ-GwanFo
Robert Schumann, Kreilesriana.

__ Et c’est finalement sur ces mots condensés à la fois de précision, de puissance évocatrice et d’humour décapant que s’achève Un amour de Swann, prélude au vert Enfer des passions enfantines d’A l’ombre des jeunes filles en fleurs.

__ Mais tandis que, une heure après son réveil, il donnait des indications au coiffeur pour que sa brosse ne se dérangeât pas en wagon, il repensa à son rêve ; il revit, comme il les avait sentis tout près de lui, le teint pâle d’Odette, les joues trop maigres, les traits tirés, les yeux battus, tout ce que — au cours des tendresses successives qui avaient fait de son durable amour pour Odette un long oubli de l’image première qu’il avait reçue d’elle — il avait cessé de remarquer depuis les premiers temps de leur liaison, dans lesquels sans doute, pendant qu’il dormait, sa mémoire en avait été chercher la sensation exacte. Et avec cette muflerie intermittente qui reparaissait chez lui dès qu’il n’était plus malheureux et qui baissait du même coup le niveau de sa moralité, il s’écria en lui-même : « Dire que j’ai gâché des années de ma vie, que j’ai voulu mourir, que j’ai eu mon plus grand amour, pour une femme qui ne me plaisait pas, qui n’était pas mon genre ! »

https://www.youtube.com/watch?v=onIjUnLFmeM
Dmitri Kabalevski, Concerto pour violon en do majeur opus 48, premier mouvement.

Clow < Clow, Mumus_Sept, Murollatem, Oracle (4)
Luffy < Luffy (1)
Mumus_Sept < Schrenki (1)
One_Shoot < One_Shoot (1)

Blanc : /
N'ont pas voté : Clow, Luffy, One_Shoot.
N'ont pas participé : Luffy.


Il n'y a pas de mort.

Victoire des loups-garous : Clow (Mme Verdurin, loup-garou résistant), Murollatem (Odette de Crécy, loup-garou insondable), Oracle (comte de Forcheville, simple loup-garou) ! BRAVO A EUX TROIS !
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