Survie & Fourberie
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 [Jour IX] AUTEUR : « On doit 'connaître des auteurs' ; inutile de savoir leur nom. » (Flaubert, Dictionnaire des idées reçues)

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Arthur
Barbier mal rasé
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Arthur

Masculin Date d'inscription : 22/07/2009
Humeur : [tu kite e tɔ̃be amuʁø]

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Message(#) Sujet: [Jour IX] AUTEUR : « On doit 'connaître des auteurs' ; inutile de savoir leur nom. » (Flaubert, Dictionnaire des idées reçues) [Jour IX] AUTEUR : « On doit 'connaître des auteurs' ; inutile de savoir leur nom. » (Flaubert, Dictionnaire des idées reçues) EmptyDim 8 Avr 2012 - 23:00

Tout le monde connaît le Gueuloir, le lieu dans lequel Gustave Flaubert expérimentait sa phrase et la mettait à l'épreuve de l'oralité - Flaubert, qui souhaitait écrire un livre qui ne tiendrait que par la force de son style. Je ne vais pas vous parler aujourd'hui de Madame Bovary ou Bouvard et Pécuchet - en passant, si la longueur vous rebute et que vous souhaitez commencer par quelque chose de court, je vous conseille les Mémoires d'un Fou, écrite par Flaubert à dix-sept ans et qui sert de trame à L'Éducation Sentimentale (mais ça ne doit être qu'un tremplin !). C'est d'ailleurs de ce roman qu'il va s'agir aujourd'hui.
« La politique dans un roman, c’est un coup de pistolet au milieu d’un concert » écrivait Stendhal. Un romancier digne de ce nom ne doit pas se servir de son œuvre pour faire connaître directement ses opinions, comme il le ferait dans un pamphlet. Le roman historique (y compris dans le cas de Balzac ou d’Hugo) témoigne d’une conception idéologique, politique, etc., de l’écrivain, il ne les expose pas. Ainsi L’Education Sentimentale traduit le nihilisme de Flaubert, ou ce qu’on peut appeler un scepticisme généralisé devant toutes les opinions politiques de son époque.
A George Sand, Flaubert écrivait dans leur correspondance : « Quelle forme faut-il prendre pour exprimer parfois son opinion sur les choses de ce monde, sans risquer de passer plus tard pour un imbécile ? Cela est un rude problème. Il me semble que le mieux est de les peindre, tout bonnement, ces choses qui vous exaspèrent. Disséquer est une vengeance ».
Les proclamations politiques des personnages de L'Education Sentimentale s’annulent si bien les unes les autres qu’elles retiennent l’attention par leurs contrastes et leur sottise plus que par leur contenu ; elles engagent peu le débat politique. A la veille du coup d’Etat de Louis-Napoléon, le narrateur ne prend pas parti : il donne à entendre des slogans inconciliables où l’on mesure à partir de quel malentendu s’étaient unis les révolutionnaires de février 1848. Le salon des Dambreuse fait pendant aux réunions des amis de Frédéric, du club de l’intelligence : des inepties sont prononcées dans les deux groupes.

« — « Mille pardons ! » dit Frédéric, en lui saisissant la taille dans les deux mains.
— « Comment ? que fais-tu ? » balbutia la Maréchale, à la fois surprise et égayée par ces manières.
Il répondit :
— « Je suis la mode, je me réforme. »
Elle se laissa renverser sur le divan, et continuait à rire sous ses baisers.
Ils passèrent l’après-midi à regarder, de leur fenêtre, le peuple dans la rue. Puis il l’emmena dîner aux Trois Frères Provençaux. Le repas fut long, délicat. ils s’en revinrent à pied, faute de voiture.
A la nouvelle d’un changement de ministère, Paris avait changé. Tout le monde était en joie ; des promeneurs circulaient, et des lampions à chaque étage faisaient une clarté comme en plein jour. Les soldats regagnaient lentement leurs casernes, harassés, l’air triste. On les saluait, en criant : « Vive la ligne ! » Ils continuaient sans répondre. Dans la garde nationale, au contraire, les officiers, rouges d’enthousiasme, brandissaient leur sabre en vociférant : « Vive la réforme ! » et ce mot-là, chaque fois, faisait rire les deux amants. Frédéric blaguait, était très gai.
Par la rue Duphot, ils atteignirent les boulevards. Des lanternes vénitiennes, suspendues aux maisons, formaient des guirlandes de feux. Un fourmillement confus s’agitait en dessous ; au milieu de cette ombre, par endroits, brillaient des blancheurs de baïonnettes. Un grand brouhaha s’élevait. La foule était trop compacte, le retour direct impossible ; et ils entraient dans la rue Caumartin, quand, tout à coup, éclata derrière eux un bruit, pareil au craquement d’une immense pièce de soie que l’on déchire. C’était la fusillade du boulevard des Capucines.
— « Ah ! on casse quelques bourgeois », dit Frédéric tranquillement, car il y a des situations où l’homme le moins cruel est si détaché des autres, qu’il verrait périr le genre humain sans un battement de cœur.
La Maréchale, cramponnée à son bras, claquait des dents. Elle se déclara incapable de faire vingt pas de plus. Alors, par un raffinement de haine, pour mieux outrager en son âme Mme Arnoux, il l’emmena jusqu’à l’hôtel de la rue Tronchet, dons le logement préparé pour l’autre.
Les fleurs n’étaient pas flétries. La guipure s’étalait sur le lit. Il tira de l’armoire les petites pantoufles. Rosanette trouva ces prévenances fort délicates.
Vers une heure, elle fut réveillée par des roulements lointains ; et elle le vit qui sanglotait, la tête enfoncée dans l’oreiller.
— « Qu’as-tu donc, cher amour ? »
— « C’est excès de bonheur », dit Frédéric. « Il y avait trop longtemps que je te désirais ! »
»

Par sa fortune, Frédéric est un bourgeois. Son échec au plan social et politique (incapacité à faire fructifier son héritage, à s’engager autrement que sur des coups de tête…) peut symboliser un certain échec de la bourgeoisie. L’opportunisme de Dambreuse (grand bourgeois), l’inconsistance d’Arnoux (moyenne bourgeoisie qui trébuche en voulant s’élever) parachèvent ce constat d’échec. Mais qui voit-on ailleurs ? Regimbart veut la République parce que, au restaurant comme en politique, il prend toujours le contrepied de ses voisins ; Deslauriers la veut par ambition personnelle ; Sénécal, enfin, y voit le moyen de mettre en œuvre son goût de la discipline et de l’autorité. Quant aux légitimistes, résumés par Cisy, ils se réduisent à une insignifiante nostalgie du passé.
Tout cela n'est pas sans rappeler votre situation actuelle ...

Xinome est morte, elle incarnait Flaubert, le Corbeau.

Vous avez jusqu'à mardi 10 avril 2012 à 23h00 non inclus pour désigner en couleur la personne que vous souhaitez envoyer au bûcher.
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Oracle
Vagabond sédentaire
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Oracle

Féminin Date d'inscription : 28/04/2009

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Message(#) Sujet: Re: [Jour IX] AUTEUR : « On doit 'connaître des auteurs' ; inutile de savoir leur nom. » (Flaubert, Dictionnaire des idées reçues) [Jour IX] AUTEUR : « On doit 'connaître des auteurs' ; inutile de savoir leur nom. » (Flaubert, Dictionnaire des idées reçues) EmptyLun 9 Avr 2012 - 12:27

Bon, pas top, je pense que la partie est perdue là. Et vu le peu de personnes présentes, je pense que le débat va être mort.

Je pense que Morong & Moghedien ont gagné. Ou alors Opeth me l'a mis bien à l'envers depuis le début, mais je serai très déçue venant de lui.
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Morong
Paysan distingué
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Masculin Date d'inscription : 27/11/2011

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Message(#) Sujet: Re: [Jour IX] AUTEUR : « On doit 'connaître des auteurs' ; inutile de savoir leur nom. » (Flaubert, Dictionnaire des idées reçues) [Jour IX] AUTEUR : « On doit 'connaître des auteurs' ; inutile de savoir leur nom. » (Flaubert, Dictionnaire des idées reçues) EmptyLun 9 Avr 2012 - 12:41

Opeth loup n'aurait jamais vendu Maître Sfodellah pour s'assurer sa propre victoire, j'ai totalement foi en lui depuis le jour VI.

Je vote contre Morong.
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Morong
Paysan distingué
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Masculin Date d'inscription : 27/11/2011

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Message(#) Sujet: Re: [Jour IX] AUTEUR : « On doit 'connaître des auteurs' ; inutile de savoir leur nom. » (Flaubert, Dictionnaire des idées reçues) [Jour IX] AUTEUR : « On doit 'connaître des auteurs' ; inutile de savoir leur nom. » (Flaubert, Dictionnaire des idées reçues) EmptyLun 9 Avr 2012 - 15:55

Je profite de l'absence de Moghedien et je vote contre Oracle sans remords.
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Moghedien
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Féminin Date d'inscription : 04/07/2010
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Message(#) Sujet: Re: [Jour IX] AUTEUR : « On doit 'connaître des auteurs' ; inutile de savoir leur nom. » (Flaubert, Dictionnaire des idées reçues) [Jour IX] AUTEUR : « On doit 'connaître des auteurs' ; inutile de savoir leur nom. » (Flaubert, Dictionnaire des idées reçues) EmptyLun 9 Avr 2012 - 19:52

On est 2 vs 2, les loups ont gagné. Et moi j'ai perdu. Encore.
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Morong
Paysan distingué
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Masculin Date d'inscription : 27/11/2011

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Message(#) Sujet: Re: [Jour IX] AUTEUR : « On doit 'connaître des auteurs' ; inutile de savoir leur nom. » (Flaubert, Dictionnaire des idées reçues) [Jour IX] AUTEUR : « On doit 'connaître des auteurs' ; inutile de savoir leur nom. » (Flaubert, Dictionnaire des idées reçues) EmptyLun 9 Avr 2012 - 20:03

Arrêtez cette mascarade et dévoilez vos griffes [Jour IX] AUTEUR : « On doit 'connaître des auteurs' ; inutile de savoir leur nom. » (Flaubert, Dictionnaire des idées reçues) Armes11
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Moghedien
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Féminin Date d'inscription : 04/07/2010
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Message(#) Sujet: Re: [Jour IX] AUTEUR : « On doit 'connaître des auteurs' ; inutile de savoir leur nom. » (Flaubert, Dictionnaire des idées reçues) [Jour IX] AUTEUR : « On doit 'connaître des auteurs' ; inutile de savoir leur nom. » (Flaubert, Dictionnaire des idées reçues) EmptyLun 9 Avr 2012 - 20:12

J'en ai pas, je crois que c'est assez clair. J'ai même pas des griffes de chien. C'est ptet moi qui l'ai écarté ?
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Arthur
Barbier mal rasé
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Arthur

Masculin Date d'inscription : 22/07/2009
Humeur : [tu kite e tɔ̃be amuʁø]

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Message(#) Sujet: Re: [Jour IX] AUTEUR : « On doit 'connaître des auteurs' ; inutile de savoir leur nom. » (Flaubert, Dictionnaire des idées reçues) [Jour IX] AUTEUR : « On doit 'connaître des auteurs' ; inutile de savoir leur nom. » (Flaubert, Dictionnaire des idées reçues) EmptyLun 9 Avr 2012 - 23:42

Nous attendions en fait juste qu'Opeth & Oracle votent, mais puisqu'ils n'ont pas annoncé d'absence, qu'ils sont présents, et que nous sommes humains et qu'il est hors de question que je laisse Mogh' se triturer les méninges sur si elle peut encore avoir un espoir ou non, nous allons clôturer cette partie.

cheer Victoire d'Opeth (Napoléon III) & Oracle (Louis XVIII) ! cheer

Défaite par KO de Moghedien (Delacroix) et Morong (Chateaubriand).

Le débriefing arrivera bientôt.
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Arthur
Barbier mal rasé
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Arthur

Masculin Date d'inscription : 22/07/2009
Humeur : [tu kite e tɔ̃be amuʁø]

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Message(#) Sujet: Re: [Jour IX] AUTEUR : « On doit 'connaître des auteurs' ; inutile de savoir leur nom. » (Flaubert, Dictionnaire des idées reçues) [Jour IX] AUTEUR : « On doit 'connaître des auteurs' ; inutile de savoir leur nom. » (Flaubert, Dictionnaire des idées reçues) EmptyJeu 12 Avr 2012 - 0:11


Il s'agit, de manière peu académique, plutôt drôle et presque vulgarisatrice, même si s'appuyant sur des données réelles, de montrer comment l'échec - si tant est qu'on puisse le qualifier comme tel - de Moghedien & Morong, respectivement Eugène Delacroix et René de Chateaubriand, est possible.
Delacroix ne se désintéresse nullement de la politique et de l'avenir de la France, il en discute régulièrement avec des personnes cultivées, et entretient lui aussi une correspondance avec George Sand. Néanmoins, comme je vous en ai déjà parlé lors de la partie, Delacroix a une préférence pour la Grèce, dont il est en quelque sorte le champion, du moins le grand défenseur. Ainsi, par exemple, avec la Scène des massacres de Scio :

[Jour IX] AUTEUR : « On doit 'connaître des auteurs' ; inutile de savoir leur nom. » (Flaubert, Dictionnaire des idées reçues) 507px-Eug%C3%A8ne_Delacroix_-_Le_Massacre_de_Scio

Delacroix s'inspire également beaucoup de thèmes issus de la littérature lorsqu'il peint. Nous retrouvons par exemple Les pirates africains enlevant une jeune femme :

[Jour IX] AUTEUR : « On doit 'connaître des auteurs' ; inutile de savoir leur nom. » (Flaubert, Dictionnaire des idées reçues) ME0000029282_3

Ce tableau s'inspire des Orientales, recueil de poèmes de Victor Hugo, seulement, une fois de plus nous y retrouvons l'attachement à la Grèce et au philhellénisme. Comment Delacroix pouvait-il donc décemment comprendre ce qui se passait dans son propre pays, quand son cœur était ailleurs ?

Chateaubriand, quand à lui, représente une véritable complexité. Dans Les Mémoires d'Outre-Tombe, il écrit : « Je me suis rencontré entre deux siècles, comme au confluent de deux fleuves, j'ai plongé dans leurs eaux troublées, m'éloignant à regret du vieux rivage où je suis né, nageant avec espérance vers une rive inconnue ». Il est né sous Louis XV et fut le témoin du début de la Révolution, il admirait Bonaparte mais détestait Napoléon, il fut ministre de Louis XVIII mais adversaire de la monarchie de juillet. Chateaubriand a vécu sous dix régimes politiques différents, et s'est opposé à chacun d'entre eux avant de mourir à 80 ans, quelques semaines après la proclamation de la deuxième République.
En fait, Chateaubriand est quelqu'un qui a eu un sens très aigu de la complexité du réel : il n'était pas un idéologue, ni un homme à système, ni un homme qui croit qu'on peut trancher dans une situation historique avec une formule ou un slogan. Il sait que l'Ancien Régime est mort, et en même temps il sait qu'il y avait dans cette ancienne France des éléments précieux qu'il serait bon de faire revivre dans la nouvelle. Il souhaite que la France avec ses étapes successives, échappe à « l'unilatéralisme ». C'est un homme de synthèse, qui a des sympathies multiples à peu près dans tous les camps : avec cette dernière phrase, vous comprenez, dans le cas qui nous intéresse, qu'il a tout simplement choisi, non pas le meilleur régime, du moins celui qui lui semblait le moins imparfait.
Ma démonstration étant faite, et comme il vaut mieux un petit morceau de bravoure qu'un long discours, je cesse là jap.

[Jour IX] AUTEUR : « On doit 'connaître des auteurs' ; inutile de savoir leur nom. » (Flaubert, Dictionnaire des idées reçues) Depot-lg-Thomas
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Thomas
Dom Juan impuissant
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Thomas

Masculin Date d'inscription : 08/08/2009

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Message(#) Sujet: Re: [Jour IX] AUTEUR : « On doit 'connaître des auteurs' ; inutile de savoir leur nom. » (Flaubert, Dictionnaire des idées reçues) [Jour IX] AUTEUR : « On doit 'connaître des auteurs' ; inutile de savoir leur nom. » (Flaubert, Dictionnaire des idées reçues) EmptyVen 13 Avr 2012 - 0:22

La victoire pour Oracle qui incarnait Louis XVIII.


Qui est Louis XVIII ? Le frère de Louis XVI. Où est passé Louis XVII dans l'histoire vous allez me demander ? Il s'agit d'un des fils de Marie-Antoinette et de Louis XVI qui est mort en prison en 1795 de maladie.

S'il n'a pas régné, il a conservé son numéro, et quand un nouveau roi monte sur le trône - encore un Louis -, qui prend donc le nom de Louis XVIII.
Il est d'abord une première fois à la tête de la France lorsque Napoléon est battu en 1814. Ce nouveau roi doit une fière chandelle à Talleyrand qui a convaincu le Congrès de Vienne de le nommer lui comme roi, et non pas le fils de Napoléon - aux idées beaucoup plus progressiste -.
Mais Louis XVIII doit s'exiler lors de la période des Cent-jours. Après Waterloo, il revient, c'est la Restauration. Il va régner pendant six ans.

Difficile d'être roi lorsqu'on doit concilier une Révolution, un Empire alors qu'on a été élevé dans les traditions de la monarchie absolue... Et bien finalement, Louis XVIII a compris qu'il ne pouvait pas faire sans - à la différence d'un Charles X - et montre ses bonnes intentions en conservant des acquis de la Révolution et en ne cédant pas aux ultras qui veulent un retour à l'Ancien Régime.

Durant ces six années, il parvient tant bien que mal à préserver cet équilibre instable (que Charles X fera voler en éclat) et apparaît en fait comme un roi finalement modéré.

Le roi meurt en 1824.



Félicitation Oracle pour ta victoire.


(Suite avec Napoléon III / Opeth prochainement).
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Thomas
Dom Juan impuissant
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Thomas

Masculin Date d'inscription : 08/08/2009

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Message(#) Sujet: Re: [Jour IX] AUTEUR : « On doit 'connaître des auteurs' ; inutile de savoir leur nom. » (Flaubert, Dictionnaire des idées reçues) [Jour IX] AUTEUR : « On doit 'connaître des auteurs' ; inutile de savoir leur nom. » (Flaubert, Dictionnaire des idées reçues) EmptyVen 13 Avr 2012 - 18:21

La victoire pour Opeth qui incarnait Napoléon III.


Les empereurs c'est comme les rois. Ils savent pas compter. Prévert l'avait bien dit. On passe d'un Louis XVII à un Louis XVIII et d'un Napoléon 1er à un Napoléon III.
Où est passé le second me demanderez-vous ? Et bien c'est celui qui a failli être à la tête de la France à la place de Louis XVIII (cf le rp ci-dessus) en 1814. On le connaît sous le nom de l'Aiglon (Napoléon II, pas Louis XVIII hein).

Revenons maintenant sur Napoléon III. Une figure que les historiens ont souvent balayé d'un regard dédaigneux, comme celui d'un mauvais monarque, loin de passionner autant que son aïeul. Et puis certains sont revenus dessus et mettent au contraire en avant les progrès économiques réalisés par la France lorsqu'il était empereur.

Qui est-il vraiment en fait ? Déjà, il est est un neveu de Napoléon Bonaparte et le premier président de la République. Si, si, car en 1848, c'est au suffrage universel que l'homme arrive au pouvoir. Avec plus de 70% des voix. Chose qui ferait pâlir d'envie n'importe quel candidat de 2012... ! Comment peut-on arriver à obtenir autant de pourcentage sans être opposé directement à Jean-Marie Lepen me demanderez-vous ? Et bien il avait réussi à s'attirer la sympathie des paysans, de la bourgeoisie, des intellectuels (comme Victor Hugo, si, si, avant que ce dernier ne s'exile, et de républicains comme Adolphe Thiers). Ah, petit oubli, les 70%, c'était au premier tour !

Bref, mais en 1852, il sait que la Constitution de la 2nd République ne lui permettra pas de se représenter après ses quatre années de présidence. Coup d'état (c'est une tradition chez les Bonaparte) et prise du pouvoir pour durée indéterminée du côté du nouveau Napoléon III.

S'ensuit alors 18 ans de second Empire assez difficile à analyser. Des intellectuels s'insurgent, la censure pèse... mais à la fois l'Empire encourage l'art avec des commandes tel que l'Opéra Garnier. La seconde révolution industrielle se prépare et insuffle quelques poussées économiques.

Quoiqu'il en soit, c'est avec la défaite de 1870 de Sedan que Napoléon III est largement battu. La lourde défaite lui fait quitter le pouvoir, la IIIe République voit le jour, et trois ans plus tard, le dernier empereur des français disparaît.


Félicitation Opeth pour ta victoire.
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