Survie & Fourberie
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.



 
AccueilAccueil  Dernières imagesDernières images  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  
Le deal à ne pas rater :
Cartes Pokémon 151 : où trouver le coffret Collection Alakazam-ex ?
Voir le deal

Partagez
 

 Extraits supplémentaires

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
AuteurMessage
Kyr
Bouc émissaire adoré
Bouc émissaire adoré
Kyr

Féminin Date d'inscription : 05/01/2013

Extraits supplémentaires Empty
Message(#) Sujet: Extraits supplémentaires Extraits supplémentaires EmptyMar 27 Aoû 2013 - 19:53

Ouvertures de jour

Citation :
C'était le petit matin à Ankh-Morpork, la plus ancienne, la plus grande et la plus crasseuse des citées. Des rats de toutes espèces vaquaient à leurs tâches nocturnes. Dans leurs capes mouillées de la nuit, les assassins assassinaient, les voleurs volaient, les racoleuses racolaient. Et ainsi de suite.

Entre-temps, une silhouette en robe noire se hâtait dans les rues de la minuit en plongeant d’une encoignure de porte à l’autre pour arriver devant un portail lugubre et menaçant. On se disait qu’une simple entrée ne devenait pas aussi lugubre par hasard.
Comme si on avait fait appeler l’architecte pour lui donner des directives précises.
« On veut quelque chose d’effrayant en chêne foncé, avait-on dû lui dire. Arrangez-vous pour qu’elle claque aussi fort qu’un pas de géant et que tout le monde comprenne bien, en fait, qu’il ne s’agit pas d’une porte qui fait ding-dong quand on appuie sur la sonnette. »
- Au guet !

Le soleil se leva lentement, comme s’il doutait de l’utilité de cet effort.
Un nouveau jour naquit sur le Disque, mais très graduellement, et voici pourquoi :
Lorsque la lumière entre en contact avec un puissant  champ de magie, elle perd toute notion d’urgence. Elle réduit carrément sa vitesse. Et sur le Disque-Monde la magie était fâcheusement puissante, autant dire que la douce lumière jaune de l’aube se répandait sur le paysage endormi telle la caresse d’un amant attentionné ou, selon certains, comme de la mélasse. Elle marquait une pause pour emplir les vallées. Elle s’amoncelait au pied des chaînes de montagnes. Quand elle atteignait Cori Celesti, l’aiguille de pierre grise et de glace verte haute de vingt kilomètres qui formait le moyeu du Disque, résidence des dieux, elle s’accumulait jusqu’à finir par déferler en un gigantesque tsunami paresseux, dans un silence de velours, sur les terres enténébrées au-delà.
Un spectacle qu’on ne voyait sur aucun autre monde.
Evidemment, aucun autre monde ne se faisait véhiculer dans l’infini étoilé à dos de quatre éléphants géants, eux-mêmes juchés sur la carapace d’une tortue plus gigantesque encore.
- Le huitième sortilège
Citation :
Les jours défilèrent patiemment un à un. Au tout début du multivers, ils avaient essayé de tous passer en même temps, et ça n'avait pas marché.
- Trois soeurcières

L’été, à Ankh-Morpork, était fort avancé. Plus qu’avancé, même. Il puait.
Le grand fleuve se réduisait à un suintement comme la lave entre Ankh, la cité la mieux lotie, et Morpork sur la rive opposée. Morpork était mal lotie, elle. Morpork était jumelée avec une fosse à goudron. Pas grand-chose de mieux à faire pour aggraver son état. Une météorite qui la frapperait de plein fouet, par exemple, passerait pour une réhabilitation de quartier.
La majeure partie du lit du fleuve était une croûte vérolée de vase crevassée. […] Ce n’était pas le climat habituel d’Ankh-Morpork dont les goûts se portaient plutôt vers la brume et le crachin, le froid et les glissades.

Les chiens haletaient, couchés dans l’ombre étouffante. Le fleuve Ankh, dont on n’aurait jamais pu dire qu’il miroitait, suintait entre ses rives comme si la canicule en avait bu l’énergie. Les rues étaient vides, aussi brûlantes que les briques d’un four à pain.
Aucun ennemi n’avait jamais pris Ankh-Morpork. Enfin, techniquement si, et même assez souvent ; la ville faisait bon accueil aux envahisseurs barbares qui dépensaient sans compter, mais au bout de quelques jours les envahisseurs en question finissaient par s’apercevoir avec embarras qu’ils ne possédaient plus leurs chevaux et, au bout de deux ou trois mois qu’ils ne formaient qu’une minorité de plus avec ses propres graffitis et boutiques d’alimentation.
- Pyramides

Bien que peu fréquents sur le Disque-monde, il existe des actes qualifiés d'antidélits, en fonction de la loi fondamentale que tout dans le multivers possède son contraire. Des actes bien entendu exceptionnels. Faire banalement un présent à quelqu'un n'est pas le contraire du vol ; pour que ce soit un antidélit, il faut qu'il en résulte outrage et/ou humiliation pour la victime. On assiste ainsi à des dons avec effraction, cadeaux qui ne font pas plaisir (comme la plupart des cadeaux de départ en retraite) et lettres de déchantage (quand on menace un gangster de révéler à ses ennemis ses dons anonymes, par exemple à des oeuvres de bienfaisance.) Les antidélits n'ont jamais vraiment connu le succès.
- Le Faucheur

— Vous n'allez pas lui donner ça ! hurla-t-elle. C'est dangereux !
— C'EST UNE EPEE, dit le père Porcher. C'EST FAIT POUR.
— C'est une enfant ! cria Crassèque.
— C'EST PEDAGOGIQUE.
— Et si elle se coupe ?
— ÇA LUI SERVIRA DE LECON.
- Le Père Porcher
Citation :
Dans chaque vieux, il y a un jeune qui se demande ce qui s'est passé.
- Les zinzins d'Olive Oued

Il se passait des tas de choses à l’Université de l’Invisible et, malheureusement, l’enseignement en faisait forcément partie. La faculté s’était depuis longtemps attaquée à la question et avait mis au point diverses techniques pour y échapper. Mais ce n’était pas un problème parce que, pour être juste, les étudiants avaient agi de même.

Le système fonctionnait plutôt bien et, comme il arrive souvent dans ces cas là, avait pris valeur de tradition. Les cours avaient manifestement lieu puisqu’ils figuraient noir sur blanc dans l’emploi du temps. Le fait que personne n’y assistait était un détail secondaire. On soutenait à l’occasion que les cours n’existaient pas, mais personne ne s’y rendait jamais pour le vérifier. De toute façon, avait on avancé (en l’occurrence le lecteur de pensée embrouillée*), les cours avaient lieu en essence, tout était donc pour le mieux.

En matière d’instruction, l’Université pratiquait donc l’ancestrale méthode qui consistait à mettre des tas de jeunes gens dans le voisinage d’un tas de livres en espérant que quelque chose passerait des uns aux autres, tandis que les jeunes gens se mettaient dans le voisinage d’auberges et de tavernes pour exactement les mêmes raisons.

On était en milieu d’après-midi. Le titulaire de la chaire des études indéfinies donnait un cours dans la salle 3B, donc sa présence endormie devant le feu de la salle Peu Commune était un détail technique sur lequel le tact interdisait d’émettre le moindre commentaire.

Ridculle lui flanqua un coup de pieds dans les tibias.

"Ouille !
- Pardon de vous interrompre, titulaire, fit Ridculle pour la forme. Que les dieux me viennent en aide, faut que je réunisse le conseil des mages. Où sont-ils tous ?"
Le titulaire des études indéfinies se massa la jambe. "Je sais que l’assistant des runes modernes donne un cours dans la salle 3B**, dit-il. Mais je ne sais pas où il est réellement..."

*Ce qui est comme la logique floue, mais en moins bien.
**Tous les cours virtuels avaient lieu dans la salle 3B, une salle non seulement introuvable sur les plans de l’Université mais aussi, pensait-on, aux dimensions infinies.


Dernière édition par Kyr le Mar 27 Aoû 2013 - 20:00, édité 1 fois
Revenir en haut Aller en bas
Kyr
Bouc émissaire adoré
Bouc émissaire adoré
Kyr

Féminin Date d'inscription : 05/01/2013

Extraits supplémentaires Empty
Message(#) Sujet: Re: Extraits supplémentaires Extraits supplémentaires EmptyMar 27 Aoû 2013 - 19:56

Fin de jour

Citation :
Sur le monde passa la nuit qu'une nouvelle journée poursuivait effrontément de ses assiduités.
- Le faucheur
Citation :
Plusieurs parentes âgées pleuraient. Mais Edouart del Amort, lui, ne pleurait pas, et ce pour trois raisons. Il était le fils aîné, le trente-septième seigneur del Amort, et ça ne se faisait pas pour un del Amort de pleurer ; il était – mais tout juste, le diplôme finissait à peine de sécher – un assassin, et les assassins ne pleurent pas au moindre décès, sinon ils n’en finiraient pas ; et il était en colère. Furieux, même.
- Le Guet des orfèvres
Revenir en haut Aller en bas
 

Extraits supplémentaires

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 1

 Sujets similaires

-
» Extraits de présentation des personnages

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Survie & Fourberie :: L'entrée du village :: Bric à Brac :: Partie 165-