Elzen a écrit:

D'ailleurs un prof démotivé devrait arrêter d'enseigner.

Il y en a déjà pas mal qui le font.

Oromwe a écrit:

Non, t'as dit que t'étais pas d'accord sur le problème de qualité des élèves.

Merci.

@Arthur : ton exemple ne relève pas du contenu du cours. Moi je suis toujours sur ma p'tite jeune à la voix monocorde qui énonçait ses listings de théories en lisant son papier. Voilà ce que j'appelle "ne pas intéresser".
Quant au problème de "génération du zapping" (aussi appelée Génération Y, voire Z maintenant, pour faire in), c'es un problème structurel... Je doute qu'on y puisse quelque chose. Et quand on ne peut pas changer, il faut essayer de s'adapter (mon optimisme galopant, again).
En revanche, pour le goût de la lecture, je n'ai qu'une chose à dire : +42. Je ne saurais être davantage d'accord.

Dans à peu près toutes les classes il y a des élèves qui pourrissent le cours et d'autres qui potentiellement pourraient s'intéresser. Et Certaines personnes qui pourrissent un cours peuvent ne pas le faire s'ils s'intéressent. Si le prof baisse les bras à cause des irréductibles fouteurs de m**de, ça concourt à un nivellement pas le bas qui devrait être inacceptable.

Pour ce qui est du goût de la lecture, en revanche je suis d'accord.

(Et Mogh, quand je dis un truc, c'est pas une interprétation de ce que tu dis ou je ne sais quoi, même si j'ai commencé par je suis d'accord.)

Bin je les vire les fonctionnaires, l'éducation est trop importante pour être prise à la légère^^Et la sécurité de l'emploi dans le public...sans commentaire.

Pour la génération Y soit tu rejettes le problème sur l'environnement et tu continues d'ensiegner comme au siècle dernier, soit comme le dit mogh tu adaptes tes méthodes^^Du coup ça évitera les rejets des éléèves et au contraire sera plus efficace pour leur enseigner une culture plus classique, tout est une question de volonté, de méthode et surtout d'adaptation et non de conservatisme/élitisme.

Mais je pense Arthur qu'en vérité tu es d'accord avec nous sur pas mal de points mais qu'en renconnaître certains ce serait casser ton image :p

Aha tu sais en lisant la description de ta prof, je pensais aussi à la mienne, qui lisait les mêmes cours depuis des générations, mais je sais aussi qu'elle essayait de concevoir, de s'abstraire comme elle disait, d'oublier des soucis qui pouvait l'acabler, pour formuler une réflexion suivie. Et pourtant, elle devait aussi faire parfois le gendarme (toujours même), et donc quitter le cheminement de sa pensée, repartir à zéro. D'où ses feuilles ? Mais j'avoue que ce n'était pas toujours passionnant.

Moghedien a écrit:

Et quand on ne peut pas changer, il faut essayer de s'adapter (mon optimisme galopant, again).

Je suis comme toi !

P.S. : Oromwe, un seul fauteur de troubles peut mener à la catastrophe une classe.

Je sais, je n'ai rien d'une révolutionnaire. Snif.

Je sais juste qu'un "prof qui s'adapte", c'est un pléonasme ! Et j'ai tendance à être optimiste ^^
Autrement, révolutionnaire, mouais, révolté plutôt, et avec les moyens que j'ai aha ! Pour rester juste dans le cadre de l'éducation (ce qui est très réduit en matière de révolte j'en conviens), j'ai toujours combattu ce que je n'aimais pas sur le propre terrain des profs, contrairement à ceux qui ne cherchent qu'à foutre le bordel en guise de révolte.

Faut savoir s'adapter, mais pas forcément tout accepter.
Et si un seul élève peut mener à la catastrophe une classe, c'est qu'il est mal géré par le prof, l'établissement, la société... Pourquoi devrait-on accepter que des élèves aient des cours médiocres voire complètement nuls à cause d'un seul élève? Et tu rejettes la faute sur l'ensemble des élèves pour une minorité de fauteurs de trouble? Peuh.

En fait, on ne se connaît pas bien, donc tu interprètes pas mal de mes propos de manière erronée.
Je ne suis clairement pas celui qui "acceptes tout". Quand je parle de s'adapter, c'est qu'un prof, en enseignant, accepte de ne pas tout pouvoir prévoir ; et chaque classe, chaque élève, sont différents même si bien sûr tu peux toujours faire des cas généraux.
Ensuite, je t'ai juste donné un cas particulier comme ça, je ne t'ai pas dit qu'il n'y avait pas de solutions. Malheureusement, il y a souvent plus d'un fauteur de troubles.

Moghedien a écrit:

Qu'il s'agisse d'un problème de personnes ou de méthodes, on ne donne pas assez envie d'apprendre aux enfants/ados.

Si je prend mon cas j'aime beaucoup apprendre des choses, mais en classe je m'ennuie (a de rares exceptions, souvenir d'un prof d'histoire qui était passionne et ça se sentait). Le problème avec l’école c'est qu'on apprend pas parce qu'on est curieux ou qu'on veut s'enrichir, mais parce qu'on doit ingurgiter des trucs, dont on ne sait pas bien a quoi ça va nous servir, mais on sait que c'est ce qui permet de passer dans la classe supérieure ou d'obtenir un diplôme a la fin.

Arthur a écrit:

On est dans la génération du "zapping", de la fainéantise, du "je prends ce que je veux" et du "je m'exprime sur tout et n'importe quoi même si je ne connais rien parce que j'estime avoir une légitimité". J'ai toujours eu et j'ai toujours du respect pour mes aînés, qui connaissent plus de choses que moi - cela ne m'empêche pas de m'exprimer quand je pense pouvoir apporter quelque chose ou rectifier le tir de certains propos.

Je ne vois pas ou est le problème a ce chacun prenne ce qu'il veut, on n'a pas les mêmes envies a 17 ans que plus âgé, chacun a des centres d’intérêts différents qui peuvent évoluer.
Quant a s'exprimer sur tout et n'importe quoi, je trouve plus intéressant de demander aux gens ce qu'ils pensent d'un sujet, d'une idée, etc,et ensuite leur faire découvrir les théories des auteurs ayant réfléchis sur ce sujet. Et leur redemander après s'ils sont le même avis, s'il est modifié ... Je trouve que cette méthode permet de découvrir les auteurs sans avoir l'impression qu'on nous impose comment penser.

Citation :

Je pense que redonner le goût d'apprendre aux élèves passe par donner le goût de la lecture, ce qui ouvre à l'écriture, à l'évasion, à la réflexion. Même lire tout et n'importe quoi pour le coup.

Plutôt d'accord avec ça. En primaire je lisais toutes les textes des manuels scolaires ( français, histoire ... même programme de math) des qu'on recevait les bouquins. Puis au collège vient le moment ou on m'a imposé de lire des auteurs classiques, des bouquins avec des tonnes de descriptions ... Bref pour moi des trucs ennuyeux, qui ne me donnais pas du tout envie de lire. Depuis qu'on a arrêté de m'imposer mes lectures, j'ai toujours un bouquin dans mon sac.
Bref, je pense que faire lire des auteurs classiques a des collégiens qui ne lisent pas, c'est idiot. Je trouve dommage qu'on n’étudie pas en classe des histoires plus accessibles, tant dans l’écriture que dans le contenu.

Citation :

Quand les élèves pourrissent le cours parce qu'ils "ont autre chose en tête que d'étudier la philosophie", aussi bon et intéressant soit le prof, ça ne va rien changer.

C'est aux deux parties de faire des efforts : aux élèves d’être respectueux (si ça t’intéresses pas, t’empêches pas les autres de suivre) et aux prof' de faire autre chose que de la dictée de cours pendant une heure.

ps : désolée pour les absences d'accent sur les 'a', je suis sur un ordi russe au clavier anglais.

Xinome a écrit:

Citation :

Je pense que redonner le goût d'apprendre aux élèves passe par donner le goût de la lecture, ce qui ouvre à l'écriture, à l'évasion, à la réflexion. Même lire tout et n'importe quoi pour le coup.

Plutôt d'accord avec ça. En primaire je lisais toutes les textes des manuels scolaires ( français, histoire ... même programme de math) des qu'on recevait les bouquins. Puis au collège vient le moment ou on m'a imposé de lire des auteurs classiques, des bouquins avec des tonnes de descriptions ... Bref pour moi des trucs ennuyeux, qui ne me donnais pas du tout envie de lire. Depuis qu'on a arrêté de m'imposer mes lectures, j'ai toujours un bouquin dans mon sac.
Bref, je pense que faire lire des auteurs classiques a des collégiens qui ne lisent pas, c'est idiot. Je trouve dommage qu'on n’étudie pas en classe des histoires plus accessibles, tant dans l’écriture que dans le contenu.

Ça...
A posteriori, je pense qu'il est quand même important de faire lire quelques classiques au lycée, voire au collège, toujours dans une idée d'ouverture d'esprit : mes parents n'avaient pas l'intégrale des Rougon-Macquart à la maison, et sans les cours de français je serais ptêt bien passée à côté de Zola. Voyez c'que j'veux dire ?
L'histoire littéraire ne doit pas être négligée.
MAIS. Choisir les oeuvres correctement, c'est pas mal non plus. Eugénie Grandet en 4e, NON. Alors qu'en 3e j'ai lu des trucs parfaitement inintéressants, et que j'ai dû lire Ravage en 2de. Inverser Balzac et Barjavel, ça aurait pu le faire. ^^

Bon, vu mon potentiel futur métier, je suis évidemment en totale contradiction avec ce que dit Xinome quant à la lecture .
L'épanouissement, ça passe aussi par la contrainte. Si les élèves ne faisaient que ce qu'ils voulaient, ils ne s'ouvriraient pas, et ne découvriraient pas, même si parfois c'est a posteriori, l'utilité d'avoir appris ou travaillé telle ou telle chose.
Après, je sais bien que la plupart d'entre vous ne serez pas d'accord, mais je considère qu'il vaut mieux être tiré par le haut que rester dans sa complaisance.
Un parallèle : en course, pour progresser, il faut faire des exercices par exemple alterner dix mètres en course rapide, dix mètres de trottinement, bref il faut savoir se dépasser. Cela fonctionne de la même façon pour les matières "cérébrales".

Ah j'dis pas. Mais quitte à être tiré vers le haut, autant que ce soit fait avec la carotte qu'avec le bâton. Tout est dans le choix des armes !

Arthur a écrit:

Après, peut-être que je suis à côté de la plaque. On verra plus tard. Je pense que redonner le goût d'apprendre aux élèves passe par donner le goût de la lecture, ce qui ouvre à l'écriture, à l'évasion, à la réflexion. Même lire tout et n'importe quoi pour le coup.

Je n'ai pas tout lu de votre super débat, mais je plussoie absolument cette idée. Lire, c'est prendre le temps de consulter ce que quelqu'un d'autre a produit. C'est s'ouvrir et se tourner vers autre chose que soi.

Bon débat pour la suite, j'ai la flemme de me taper tout ce que vous avez dit.
Mais il est une évidence universelle :

Evidence universelle:

MWAHAHAHAH, maintenant que vous savez tout de cet univers, vous pouvez mourir.

Sauf qu'entre raconter des contes puis les faire aux enfants depuis leur plus jeune âge et leur imposer Madame Bovary en 3e il y a une différence^^

En gros on ne doit jamais contraindre mais bel et bien intégrer l'enfant au processus d'apprentissage et ce en lui enseignant les bienfaits de celui-ci de façon à ce qu'il y vienne par sa seule volonté, facilitant ainsi grandement l'apprentissage.

Tout est une histoire de pédagogie. Et c'est valable pour tout : la politesse, le goût, la lecture, le sport...

J'aurais bien aimé qu'on nous force à lire L'enchanteur de Barjavel en cours. ^^

Je cesse là cette discussion (ou presque !) : Thomas sera prof des écoles à partir de la rentrée prochaine !!!

Je m'en vais le féliciter de ce pas.
Merci d'avoir transmis le message.

Et merci mon Slypounet (t'as peur hein ? )

Ben je lui souhaite bien du courage.

Idem: bon courage à lui et Bravo!

Sinon, je suis d'avis qu'il faille presque tout reformer dans le système éducatif français
Que ce soit au niveau de l'apprentissage des langues, des heures de cours et des matières enseignées ( trop de matières)

J'ai pas encore toutes les solutions miracles mais j'ai déjà quelques idées.
Le problème c'est que quand on essaye de changer un truc dans ce pays, les gens font grève.
Bref, je changerai tout ça quand je serais ministre de l'Education.

J'imagine que c'est parce qu'il y a l'école maternelle et l'école primaire. Instituteur si tu préfères !

il gere la fougere Thomas ! il est trop doué =)

je suis sure qu'il va être un super maitre

(accessoirement moment de joie j'ai quasi valider ma 2 eme année)

Arthur a écrit:

Bon, vu mon potentiel futur métier, je suis évidemment en totale contradiction avec ce que dit Xinome quant à la lecture .
L'épanouissement, ça passe aussi par la contrainte. Si les élèves ne faisaient que ce qu'ils voulaient, ils ne s'ouvriraient pas, et ne découvriraient pas, même si parfois c'est a posteriori, l'utilité d'avoir appris ou travaillé telle ou telle chose.
Après, je sais bien que la plupart d'entre vous ne serez pas d'accord, mais je considère qu'il vaut mieux être tiré par le haut que rester dans sa complaisance.
Un parallèle : en course, pour progresser, il faut faire des exercices par exemple alterner dix mètres en course rapide, dix mètres de trottinement, bref il faut savoir se dépasser. Cela fonctionne de la même façon pour les matières "cérébrales".

Je comprend ton point de vue, mais ne le partage pas.
L’épanouissement par la contrainte, quand tu as des ados en face, me parait compliqué. Surtout s'ils sont dans la phase ou les adultes c'est pas bien, donc je fais le contraire de ce qu'ils disent.
Disons qu'il y a un juste milieu a trouver entre laisser faire et imposer des lires dont on sait qu'ils ne vont pas intéresser les élèves (ou alors une minorité). L'apprentissage est d’autant pus efficace que l’élève veut apprendre.

Je pense que je serais plus réceptive aux livres 'classiques' maintenant qu'au collège ou lycée. Mon rêve aurait été de voir en classe Tolkien et Caroll par exemple.

félicitation Thomas !

Arthur a écrit:

Non, c'est un problème de qualité des élèves, qui s'en foutent totalement, alors progressivement je comprends qu'un prof de philosophie, face à une classe dont le coef. de sa matière au bac n'est pas important, finisse par ne donner que les thèses des philosophes en s'en foutant du reste.

Alors jusqu'a cette phrase j'étais assez d'accord avec la façon dont tournait le débat.
Dire qualité des élèves, c'est un peu ridicule, ce sont les enseignants (+entourage au sens large) qui font la qualité des élèves. Il ne faut pas se tromper en terme de responsabilité.

Enfin je rajouterai et ca manque beaucoup, la philo dont Arthur parle est plutôt post-bac, et il a raison concernant cette période là, par contre son argumentaire ne s'applique pas au pré-bac maché et compagnie sans réflexion, avec des cours pas construit (le jour et la nuit), et des notes bateau (t'a recraché ci recraché ca).

Arthur a écrit:

Mmmmh, c'est là qu'on est fondamentalement en désaccord je crois. Je ne sais pas à quel genre de profs tu as eu affaire, pour ma part, j'en ai eu peu qui me donnaient véritablement envie d'assister à leurs cours.

Est-ce que j'ai détesté la philo ou me suis désintéressé ? Non. Les élèves s'arrêtent à la moindre difficulté, et c'est ça qui est dommage.

Note, un mauvais prof te désinteressera forcément un peu de la matière, c'est le fonctionnement cognitif. Deux mauvais profs et ca sent le roussi .

Les élèves ne s'arrêtent pas forcément à la moindre difficulté, mais toi en tant "qu'adulte" c'est facile de te motiver à persévérer. Un jeune, a besoin de se chercher (pourquoi je fait ce truc à la con ?), d'encouragements (de renforcements positifs ?) que sais-je encore.
C'est trop facile de juger après coup.

Arthur a écrit:

Je pense que redonner le goût d'apprendre aux élèves passe par donner le goût de la lecture, ce qui ouvre à l'écriture, à l'évasion, à la réflexion. Même lire tout et n'importe quoi pour le coup.

Oui et non.

Oui pour la masse de connaissances, tu as été bien formaté :p la lecture est le plus gros facteur de réussite scolaire et d'intégration sociale ca c'est vrai.

Après il faut faire très attention. Je peux affirmer sans qu'on me contredise qu'un livre de bio sera généralement tjs sympa à découvrir. Le discours de la méthode, faut pas déconner.

Non, car y'a beaucoup de truc inutile.

wala

Bravo pour le concours Thomas !!!
Courage pour ta nouvelle carrière.

Thomaaaaas !

Opeth a écrit:

Thomaaaaas !

Et il recommence à tromper Arthur, avec l'amant d'Arthur, en plus !
Opeth...

Vous êtes des cas.

Mogh t'es un cas aussi !