Schrenki a écrit:

Absolument pas. Je ne me souviens absolument de rien de mes cours de philo appart que:
- j'avais cours en première heure de l'après-midi et notre prof aimait bien la vinasse et le pétard donc ça donnait des cours assez fun.
- on avait d'office 1 point en plus à nos dissert si on écrivait "Nietzsche" correctement.
- un karaoké sur les actes manqués
- ...

I'm so f***ing jealous!

Elzen a écrit:

suis dac avec mogh sur euh, peut-être tout son précédent post^^'

Tu me fais vraiment peur, Elzen. Ça se multiplie. Ça devient hyper flippant.

Schrenki a écrit:

Opeth a écrit:

Schrenki a écrit:

- on avait d'office 1 point en plus à nos dissert si on écrivait "Nietzsche" correctement.

C'est le seul nom à connaître, malheureux !

Ya Mao Tsé-Toung aussi

Mouaha.

Je pense que je grandis.

Sino Mao Zedong^^

Moghedien a écrit:

(et les redoublants faisaient leurs exos de maths, vu qu'elle faisait les mm cours à la virgule près d'une année sur l'autre).

Parce que ça sert a autre chose que faire ses DM de math la philo ? J'ai toujours fait ça moi, le bouquin sur les genoux quand ce n'est pas sur la table, on vérifie qu'on trouve les même résultats a deux trois et voila un beau devoir bien propre.

Je pense que ça doit être la matière ou j'ai le moins écrit ( j'dis pas qu'on a pas photocopier les cours de ceux qui les prenaient comme il faut histoire de relire rapidement) Je crois que j'ai eut 10, ce qui pour une matière ou je ne suivais pas et en ayant quai rien révisé c’était nikel.

Citation :

j'ai révisé durant l'année : 5, j'ai pa&s révisé durant l'année : 5.

Résultat 8 au bac...

La même, mais en anglais : 7/8 toute l’année, 12 au bac. Réaction de ma prof d'anglais : "c'est pas vrai?!"

Arthur a écrit:

Tu dois assimiler ce que les auteurs ont dit auparavant, tu dois comprendre ce qu'ils disent, et généralement tu trouves toutes les thèses possibles, donc ton opinion personnelle elle se dégage de ce que toi tu penses par le biais d'un philosophe.
Aujourd'hui, les jeunes sont réfractaires à la moindre pensée, ou bien s'imaginent tout savoir et pensent pouvoir exprimer une opinion sur tout et n'importe quoi, le plus souvent avec aplomb alors qu'ils ne se rendent pas compte de l'énormité qu'ils disent.

Tu pointes ce qui m'ennuyait (m'ennuie encore ?) : les auteurs, leur savoir, ce qu'ils ont dit. Etre oblige de les connaitre, de parler d'eux pour aborder un sujet ... Au final l'impression de ne pas dire ce qu'on pense mais de faire rentrer ce qu'on pense dans des cases pour le rattacher aux Auteurs ...

Xinome a écrit:

Tu pointes ce qui m'ennuyait (m'ennuie encore ?) : les auteurs, leur savoir, ce qu'ils ont dit. Etre oblige de les connaitre, de parler d'eux pour aborder un sujet ... Au final l'impression de ne pas dire ce qu'on pense mais de faire rentrer ce qu'on pense dans des cases pour le rattacher aux Auteurs ...

Ça rejoint l'aspect "régurgitation de cours" dont je parlais. Je n'ai absolument pas l'impression d'avoir "appris à penser" - d'ailleurs je ne pense pas, je reste bien au chaud dans ma médiocrité et je m'y complais.

La philosophie c'était loin d'être ma matière préférée. Le seul avantage que j'y ai vu à l'époque c'est qu'on pouvait faire un peu ce qu'on voulait (certains faisaient leurs mots croisés, d'autres leurs exos de maths...). Je n'en ai pas retenu grand chose à part l'allégorie de la taverne (oui oui je sais c'est caverne ).
La correction des dissertations est un peu trop subjective à mon goût (10 au bac contre 15 toute l'année... Bon ça peut aussi venir de ma dissert, pas que du correcteur...).
Et pour ceux qui pensent qu'on ne peut pas avoir une réflexion cohérente si on ne cite pas trois auteurs par ligne, je leur dis zut.

Moghedien a écrit:

Ça rejoint l'aspect "régurgitation de cours" dont je parlais. Je n'ai absolument pas l'impression d'avoir "appris à penser" - d'ailleurs je ne pense pas, je reste bien au chaud dans ma médiocrité et je m'y complais.

Tu ne penses pas donc j'te suis.

Je crois que vous ne comprenez pas ou faites exprès d'aller dans un point de vue extrême. Je fustige ceux qui surlignent et surlignent des annales ou des cours avant les devoirs ou le bac. Restituer un cours de manière servile, ce n'est pas philosopher et ça donne généralement un devoir déconstruit et sans aucun sens logique. Il faut comprendre les transitions et les cheminements problématiques. Les auteurs représentent un tremplin qui n'est pas facultatif.

Et ben en ce qui me concerne, tes auteurs pas facultatifs peuvent aller se faire voir.

En sciences, tu as besoin des recherches précédentes pour progresser dans la réflexion. Selon quels préceptes la philosophie serait-elle désavouée et rabaissée ? Tu t'imagines que toi, pauvre type lambda, peut mettre à mal des millénaires de réflexions construites et longuement élaborées ? Tu restes insignifiant et borné dans ton étroitesse, ainsi ton choix est-il.

Je conçois que tous ne sont pas forcément abordables en terminale, et je rejoins alors Opeth : au cours de notre vie, on peut vouloir lire tel ou tel auteur, et que cela soit une révélation. Par exemple, je sais que je serai bien plus réceptif à Montaigne vers la fin de ma vie que maintenant, même si c'est toujours intéressant à lire. On reconnaît les grands écrivains / philosophes quand on peut en faire plusieurs lectures à différents moments de notre vie.

Sauf que la distinction que tu fais, Arthur, peu de profs de philo la font effectivement pendant leurs cours. C'est encore un pb de qualité de l'enseignement.
Je vais caricaturer, mais en gros j'en suis restée pendant mes cours, à "Platon a écrit ci", "Nietzsche a écrit ça", "les stoïciens pensaient ça", sans qu'on nous explique jamais POURQUOI ça compte, l'influence de ces idées, etc.
Quand on a un catalogue d'auteurs et pas envie de se forcer à chercher, on fait de la régurgitation bien agencée en espérant avoir la moyenne. On nous enseigne un truc sans nous expliquer A QUOI ça sert, ce que ça peut nous apporter dans quelque domaine que ce soit. C'est abstrait, rébarbatif, et pour un coef 2, 3 ou 4 tant qu'on ne fait pas L. Alors on ne se foule pas. Sad but true.

Je reste à peut près aussi insignifiant que presque tout le monde sur terre. Et si tu te targues d'être supérieur parce que tu as lu de grands auteurs je me gausse. Quant à mon étroitesse d'esprit supposée, pense ce que tu veux, peu m'en chaut.
On peut apprendre à réfléchir sans les auteurs et on peut, comme le dit Moghedien, bénie soit sa sagesse, étudier ces auteurs sans apprendre à penser.

En fait du coup ça devenait Enter the sandman, bref je rejoins je ne sais plus qui pour la subjectivité. Sauf qu'en anglais par exemple la note était justifiée et justifiable alors que là rien, c'est du grand n'importe quoi.

Les auteurs ne sont-ils pas au final plus des carcans qui certent sont le ciment de notre société mais n'en sont-ils pas également la limite? Toutes les grandes découvertes ou la plupart n'ont-elles pas été faites par des gens qui justement se sont affranchis de ces limites? (la physique newtonienne, le concept de groupes d'Evariste Galois...)^^

Non, c'est un problème de qualité des élèves, qui s'en foutent totalement, alors progressivement je comprends qu'un prof de philosophie, face à une classe dont le coef. de sa matière au bac n'est pas important, finisse par ne donner que les thèses des philosophes en s'en foutant du reste. L'éducation n'aide pas trop non plus, en proposant comme cette année des sujets bateaux qui ont presque tous été traités en cours si le prof a fait un cours magistral, mais qui ne l'auront pas été si le prof a décidé de se lancer dans l'arêne en faisant un cours interactif, oral, qui non seulement peut lui faire perdre toute autorité, mais aussi lui être reproché par les inspecteurs d'académie ou même l'établissement ; ajoutons à ça qu'il doit se coltiner les réflexions d'une grande pertinence des élèves . Pas facile ...


Quant au domaine Mogh', je répondrais prosaïquement juste celui de la vie ; je pense que n'importe qui s'est déjà dit en écoutant parler son prof de philo ou en lisant les textes : "c'est exactement ce que je ressens et je ne savais pas comment le mettre en mots".

Oromwe a écrit:

Je reste à peut près aussi insignifiant que presque tout le monde sur terre. Et si tu te targues d'être supérieur parce que tu as lu de grands auteurs je me gausse. Quant à mon étroitesse d'esprit supposée, pense ce que tu veux, peu m'en chaut.
On peut apprendre à réfléchir sans les auteurs et on peut, comme le dit Moghedien, bénie soit sa sagesse, étudier ces auteurs sans apprendre à penser.

Je ne me targue pas d'être supérieur, je me targue d'avoir un peu de volonté, d'être ouvert à d'autres choses, et de pouvoir moduler mon avis en fonction de ce que je lis ou découvre dans la vie, sans pour autant dénaturer mon être.

Elzen a écrit:

En fait du coup ça devenait Enter the sandman, bref je rejoins je ne sais plus qui pour la subjectivité. Sauf qu'en anglais par exemple la note était justifiée et justifiable alors que là rien, c'est du grand n'importe quoi.

Les auteurs ne sont-ils pas au final plus des carcans qui certent sont le ciment de notre société mais n'en sont-ils pas également la limite? Toutes els grandes découvertes ou la plupart n'ont-elles pas été faites par des gens qui justement se sont affranchis de ces limites? (la physique newtonienne, le concept de groupes d'Evariste Galois...)^^

--> Il y a des critères aussi en philo, mais à force de ne parler que de subjectivité et de réfuter l'autorité des professeurs, comme je viens de le dire, l'inspection académique en vient à donner une grille de critères pour les corrections : tu obtiens tel point parce que tu as parlé de telle chose, évoqué telle notion, et c'est moins intéressant. Les profs jugent ta faculté à raisonner à la sortie du lycée. Il faut un juste milieu.

--> Si, mais ils connaissaient toutes les recherches et analyses de leurs prédécesseurs / précurseurs. C'est la même chose en littérature, philosophie ... Prenons Kant : il résume et réfléchit à partir de tous les grands philosophes qui le précédent et tirent pourtant sa propre philosophie : il ne reste pas à de la restitution de thèses déjà énoncées, mais il passe par ce biais.

Schrenki a écrit:

Oromwe a écrit:

l'allégorie de la taverne

J'approuve

Moi aussi. Surtout que mon prof nous l'avait démontré avec un extrait du film Matrix. Tout d'suite on avait tout compris (de l'extrait du film et de la caverne).
Ca m'a d'ailleurs beaucoup resservi lors de mon épreuve de Domaine Littéraire et Artistique où j'avais le texte de Platon dans mon dossier et où je l'ai mis en parallèle avec le film de Matrix. Mon prof de DLA n'avait jamais fait le rapprochement et il était très content de cette découverte. Le thème de mon dossier était "L'Ombre" comme quoi...
Parfois la philo ça sert à quelque chose là où on ne s'y attends pas

PS : C'est toujours Maïlis, sur l'ordi de Nier parce qu'il a subtilisé le mien pour jouer à Diablo 3

Qui es-tu toi qui n'existe que par autrui? :p
J'aime pas les gens qui remplacent la réflexion par le savoir.
Lire les auteurs qui t'ont précédé n'est pas une prérequis à la réflexion.

Quant aux critères pour corriger une copie de philo, ça me choque à peu près autant que la subjectivité. En fait la philosophie ne devrait pas faire l'objet d'une évaluation.

Nier a écrit:

Ca m'a d'ailleurs beaucoup resservi lors de mon épreuve de Domaine Littéraire et Artistique où j'avais le texte de Platon dans mon dossier et où je l'ai mis en parallèle avec le film de Matrix.

La matrice, c'est éminemment philosophique ! Il y a beaucoup de profs qui s'en servent d'ailleurs.

Oromwe a écrit:

Qui es-tu toi qui n'existe que par autrui? :p
J'aime pas les gens qui remplacent la réflexion par le savoir.
Lire les auteurs qui t'ont précédé n'est pas une prérequis à la réflexion.

En fait tu dois juste être fatigué de lire, puisque même moi tu ne me lis pas.

Arthur a écrit:

Non, c'est un problème de qualité des élèves, qui s'en foutent totalement,

Mmmmh, c'est là qu'on est fondamentalement en désaccord je crois. Je ne sais pas à quel genre de profs tu as eu affaire, pour ma part, j'en ai eu peu qui me donnaient véritablement envie d'assister à leurs cours.
Je me souviens d'ailleurs de mon prof de maths de 1re, un vrai passionné, qui a presque réussi à me faire aimer les maths ^^
Qu'il s'agisse d'un problème de personnes ou de méthodes, on ne donne pas assez envie d'apprendre aux enfants/ados. Après, je comprends bien également que certains profs baissent les bras quand ils voient les classes auxquelles ils sont confrontés. Comme pour l'oeuf et la poule, je ne sais pas trop qui a commencé ^^
En fait, on fonctionne totalement à l'envers.
Quant aux cours véritablement interactifs, qui prendraient la forme d'un échange et où les élèves auraient le droit de se tromper et d'émettre des "réflexions d'une grande pertinence", je n'en ai jamais vu.

Enfin ça n'est que mon avis de stupide.

Là on arrive dans un débat concernant l'éducation nationale, qui pourrait prendre des jours et des jours tellement il y a à dire, refaire^^

Alors que c'est la base de la société et que donc on ne peut rejeter la faute sur l'éducation des enfants puisqu'elle doit en être elle même le principal vecteur. Elle devrait au contraire tâcher de s'affranchir des influences extérieures ou bien au contraire enseigner un regard critique sur celles-ci et non systématiquement rejeter la faute sur celles-ci et prôner un certain élitisme culturel totalement inadapté à la société actuelle.

Je parle de critère pour corriger une copie. Vous lisez, vous ne comprenez pas. Ou vous ne voulez pas comprendre.
(Et puis si j'te lis, je voulais juste sortir ma phrase.)

Moi je suis d'accord avec Mogh, éluder la responsabilité des profs en rejetant systématiquement la faute sur les élèves c'est une attitude stupide. Bien sûr que les jeunes ont autre chose en tête que d'étudier la philosophie (et ça vaut pour d'autres matières). Ça ne dispense pas les profs et les gens au dessus d'essayer de rendre le cours intéressant. J'ai eu de bons profs et de mauvais prof et ça fait une grosse différence.

Je veux être stupide moi aussi, je fais comment?

(Et pour ce qui est de l'éducation nationale, il y aurait tellement de choses à en dire...)

Oromwe a écrit:

Moi je suis d'accord avec Mogh, éluder la responsabilité des profs en rejetant systématiquement la faute sur les élèves c'est une attitude stupide

J'ai dit ça, moi ?

D'ailleurs un prof démotivé devrait arrêter d'enseigner.

Non, t'as dit que t'étais pas d'accord sur le problème de qualité des élèves.

Elzen a écrit:

D'ailleurs un prof démotivé devrait arrêter d'enseigner.

Et tu les cases où tous ces fonctionnaires?

Moghedien, ma prof de philo exerçait un dictat sans nom dans la classe, je m'étais promis de ne jamais participer à son cours dès le premier jour où j'avais parlé d'immédiateté à son oreille effarée. Un jour, que je soufflais à ma voisine, en réponse à une question de la prof "c'est la raison", elle m'a fait changer de place, j'ai alors dit à voix haute sans la regarder "on disait simplement que la réponse c'était la raison", ce à quoi elle a répondu "oui. oui, c'est ça. pourquoi ne l'avez-vous pas dit, j'allais vous envoyer à la vie scolaire".
Est-ce que j'ai détesté la philo ou me suis désintéressé ? Non. Les élèves s'arrêtent à la moindre difficulté, et c'est ça qui est dommage. On est dans la génération du "zapping", de la fainéantise, du "je prends ce que je veux" et du "je m'exprime sur tout et n'importe quoi même si je ne connais rien parce que j'estime avoir une légitimité". J'ai toujours eu et j'ai toujours du respect pour mes aînés, qui connaissent plus de choses que moi - cela ne m'empêche pas de m'exprimer quand je pense pouvoir apporter quelque chose ou rectifier le tir de certains propos.

J'ai détesté la SVT en terminale à cause de mon prof, alors que j'adorais avant. Ça ne m'a pas empêché de comprendre que je pouvais aimer et comprendre au-delà de ce que disait ce prof.
J'ai détesté ma prof de géographie en prépa, et pourtant c'est là où j'ai eu ma deuxième meilleure note à l'ENS, et c'est le programme dont je me souviens encore le mieux.

Après, peut-être que je suis à côté de la plaque. On verra plus tard. Je pense que redonner le goût d'apprendre aux élèves passe par donner le goût de la lecture, ce qui ouvre à l'écriture, à l'évasion, à la réflexion. Même lire tout et n'importe quoi pour le coup.

Oromwe a écrit:

Ça ne dispense pas les profs et les gens au dessus d'essayer de rendre le cours intéressant

Quand les élèves pourrissent le cours parce qu'ils "ont autre chose en tête que d'étudier la philosophie", aussi bon et intéressant soit le prof, ça ne va rien changer.