Bonsoir !

Je crée ce nouveau sujet parce que j'ai envie de partager avec vous un petit poème que j'ai écrit tout à l'heure pendant mon voyage du retour. Donc peut-être que vous aussi vous aurez envie de partager vos petits textes, citations et poésies... Auquel cas on pourra en discuter ici. A moins qu'un autre sujet fut déjà créé pour ça auparavant mais je l'aurais raté !

Ca vous rappellera peut-être quelques jolies souvenirs...

C'est très joli, et plein de bon sens! Pourtant je ne suis pas partisan du destin (je privilégie plutôt le hasard).

C'est marrant parce que moi aussi dans le train du retour j'ai pensé à un petit paragraphe concernant mon état d'esprit du moment que je pensais partager! faut juste que j'arrive à me le remémorer xD

Destin, hasard... La limite est bien étroite tu ne penses pas ?
Le tout c'est d'y croire!

Oui les trajets ont du sens, je ne sais pas pourquoi l'inspiration vient souvent à ce moment-là (peut-être parce que t'as jamais de quoi écrire sous la main xD). Je serais contente de voir ce que tu as à faire partager

Mailis a écrit:

Destin, hasard... La limite est bien étroite tu ne penses pas ?

ah non justement, pour moi ce sont deux opposés!

Moi je pense que l'un est fait de l'autre et vice versa. Finalement ce ne sont que de vastes choses qui se rencontrent et qui font que c'qu'on vit c'est trop cool.

L'effet est le même mais les causes sont opposées je rejoins balthy.

Après le tout est de voir si l'on veut réellement se pencher sur les causes ou non^^

Wow... Ca c'est du poème Arthur.
Très joli, porteur d'un message... Et bien rythmé. Elégant à lire et à écouter. Un modèle !

Beautiful

Wow.

Quel talent ! J'en reste sans voix.

Aller je me lance : deux textes "anciens" mais que j'adore.



En tant que Travailleur Social, j'ai l'occasion de croiser, des gens la plupart forgés par l'épreuve ou plutôt détruit par celle ci. Au jour le jour je baigne dans la réalité du Monde qui nous entoure, et au détour de ce Monde, de ces personnes que je croise, je fait parfois de belles rencontres.

Et dans toute cette mélancolie j'ai découvert un merveilleux secret. Merveilleux et triste à la fois, c'est la beauté de l'épreuve. Celle née dans la souffrance et l'adversité, celle née de l'espoir et du désespoir et surtout celle née du courage.

En effet, une âme est elle visible ? Une âme à-t-elle une couleur comme le prétendent les scientologues ? Je dirait que tout âme a une beauté , une saveur qui dégage une émotion forte.

Les âmes , les plus belles, je les ai vu pétiller dans les yeux de personnes très différentes. Oui les yeux car comme disait une courtisane des temps anciens "je vois la beauté de mon âme, dans les yeux de mes amants". Mais la nul rapport charnel, nul besoin, une simple conversation avec ou sans mots m'a permis de voir, ces flammes brulantes, ces incendies foudroyants, qui tel des phénix dévastent tout en renaissant de leurs cendres. Des âmes belles, magnifiques brulantes d'espoir et de force, dont le tisonnier de l'adversité n'a fait qu'aviver les flammes et la vigueur.

Ces gens discrets, souvent humbles, passent aux yeux des aveugles pour des infirmes, des marginaux parfois des « pauvre types », mais ces êtres sont biens plus évolués que l'aveugle qu'est le citoyen lambda. Pour ceux qui savent voir, comme je me targue de le faire, ces « pauvres types » , sont des modèles, des mentors pour nous tous et nous apportent un souffle d'air frais.

Chaque jour leur beauté, le chant de leur âme me rappel, que la vie n'est pas vaine qu'elle mérite d'être vécue et qu'il est de notre devoir à tous, de réveiller les flammes ternes des désespérés avec un souffle d'humanité pour que dans les yeux de chacun brûle le flambeau de la vie ...

8 heure du mat' comme d'hab, je part au boulot, une clope éteinte au coin du bec. Sur le trajet à pied j'observe les passants, désabusés, la mine blasée avançant tête baissée, ils se trainent tel des morts vivants d'un mauvais film de zombie.

8 heure 30 arrivée au boulot et les zombies semblent reprendre un peu vie, je les trouve autour de la machine à café, leur gobelet en main ils semblent se délecter de leur amer breuvage,comme si il s'agissait d'une fontaine d'hémoglobine. Leur corps se réchauffent, leurs lèvres rosissent, comme si du sang frais coulait dans leurs veines, peu à peu ils commence à parler, d'une voix lente et fatiguée, l'expérience leur semble laborieuse, mais peu à peu tout doucement, ils deviennent plus vivant que mort mais pas tout a fond parmi nous un peu décalé.

8 heure 32 après le Cling des pièces qui tombe alors que la machine me rend ma monnaie, me voilà moi aussi avec mon gobelet emplit d'une boisson chocolatée. Peut être que ma drogue marche mieux, ou peut être est ce juste une impression, mais mon sang me semble plus revigorant, rejoignant mes frères pas tout à fait vivant, je me joint à la horde qui devant la boite digèrent son élixir de jouvence.

8 heure 34 deux non vivants s'écartent, ils me font de la place je me joint au cercle et la j'entame le second rituel sacré, après l'apport de sang frais voici le calumet chamanique. J'allume ma clope qu'entre temps j'avais glissé au coin de mon oreille. Un cercle de fumée dans lequel je m'abandonne, y voyant quelques visions fantasmagoriques. Une bouffée , un cercle de fumée, une vision, une parole , un grognement, une gorgée. Et on recommence ainsi, encore et toujours pendant 10 minutes, laissant les nouveaux arrivants rejoindre la horde.

8 heure 44 déjà les rites sacrés, inlassablement répétés journées, journées après journées font leur effets. Le teint toujours pâle, les joues rosies nous ressemblons plus à des vampires repue, qu'à des zombies assoiffés. Peu à peu rejoignant les mondes des vivants, nous parlons de manières a peu près normal bien que la conversation ne soit pas très élevée. Juste des banalité, des discours appris par coeur « Alors comment vont les enfants ? Bien et les tiens ? Bien . Et comment va ton mari ? Bien et ta femme ? Super ! », en soit les discours d'un éternel feuilletons.

8 heure 46 un sorte de signal d'alarme silencieux raisonne dans l'esprit des presque vivant, moi parmi les premiers me dirige vers l'entrée éclairée de l'immeuble, jetant nonchalamment mon mégot au passage. Bien que presque vivant les murs blanc ternes en sont trop étincelant pour nous, la lumières nous aveugles nous brule presque comme des vampires, pénétrer dans ce lumineux hall affaiblit nos force, mais la longue expérience et notre courage légendaire nous pousse à vaillamment poursuivre jusqu'à notre espace de travail.

8 heure 47 installé à mon bureau je commence à travailler avec une seule idée, un seul espoir.. dans deux heures prochaines pause cafés prochaine clope et un regain d'humanité .

De l'aube au coucher du soleil, l'homme se bat pour récupérer son humanité. Dans cette bataille sans fin, l'homme fait preuve d'un courage sans faille pour avancer, pour continuer a espérer. Et tel Tantale c'est une bataille sans fin que nous menons chaque jours, c'est une bataille sans fin appelée la Vie.

Opeth a écrit:

Quel talent ! J'en reste sans voix.

Je répondrais bien quelque chose de peu distingué, mais après on risquerait de ne plus prendre mon poème au sérieux !